Pour la perpétuation de la mémoire et du souvenir, l'Association des amis de la rampe Louni Arezki (ex-Vallée) organisera avec la contribution de l'Office national d'exploittion et de gestion des biens culturels protégés (Ogbec) et du 4e festival de la chanson chaâbi, une action culturelle thématique intitulée «Journée cheïkh Hadj M'rizek» le vendredi 4 septembre 2009 au Palais El Menzeh, 46, rue Bencheneb (face au mausolée Sidi Abderahmane), Casbah. Cette journée débutera à 10h30 par une cérémonie de recueillement sur la tombe d'une des figures emblématiques de la chanson chaâbie de la ville d'Alger et de sa Casbah. Cheïkh Hadj M'rizek, hélas, a prématurément disparu à la fleur de l'âge, à 43 ans. L'événement se prolongera dans la soirée avec une rencontre autour d'une évocation mémorielle de la famille, d'amis, de disciples et d'admirateurs sur la vie et le parcours d'un repère culturel de la chanson citadine algéroise que fut le grand maître. En la circonstance, une communication centrée sur ce thème sera soutenue par l'écrivain musicologue Abdelkader Bendamèche pour susciter des témoignages et débats sur un pan précieux de notre patrimoine musical. Cette action qui s'inscrit dans une démarche de réapropriation de la mémoire et des valeurs culturelles algériennes est essentiellement orientée en direction de la jeunesse, relais vital pour la pérénnisation de celle-ci, mais qui, malheuresement, ignore jusqu'à l'existence du nom de cheïkh Hadj M'rizek et de son œuvre immortelle à travers le temps. Mais l'espoir demeure entier, car cette jeunesse, avide de savoir et de connaissances, n'attend que des initiatives éclairées de ses aînés et ne cesse de démontrer son amour et son attachement viscéral à sa culture et ses valeurs. Ceci nous l'avions vécu dans une réalité expressive et perceptive lors d'une soirée musicale animée par le talentueux Abdelkader Chercham, vendredi dernier, dans un décor féérique de la légendaire baie d'Alger, à l'Institut supérieur de musique. Dans une véritable communion de pensée avec l'assistance, ce virtuose racé du chaâbi a subjugué, dans le style «M'rizekien» où il excelle, une jeunesse ravie qui, avec des reprises de refrain à l'unisson de l'éternelle El Heraz, a fait ressusciter le souvenir du grand maître dont l'ombre a plané sur le mythique Alger et sa splendide amirauté qui, malgré les vicissitudes du temps, n'ont point oublié. Emouvante et sublime soirée en prélude à celle qui aura lieu vendredi prochain où le cheïkh et sa légende seront revisités.