Ce sont 12 longs métrages de 6 pays arabes, en dehors de l'Algérie, qui participeront à la compétition de la 3e édition du festival du film arabe qui sera dédié, cette année, à la Palestine, ce pays qui sera doublement et symboliquement récompensé avec le choix porté sur Rachid Mechahraoui, déjà retenu parmi les personnalités à honorer, pour présider le jury. L'annonce a été faite par Hamraoui Habib Chawki, commissaire du festival, lors d'une conférence de presse animée dans la salle des conférences de la wilaya d'Oran. Le film du réalisateur palestinien intitulé Anniversaire de Leïla est, par ailleurs, retenu dans la catégorie hors compétition qui compte également Mascarade de Liès Salem, What ever Lola wants du Marocain Nabil Ayouche, et Celina d'Ali Hatem (Syrie). 15 courts métrages avec un jury spécial présidé par la Libanaise Claudia M. sont également prévus au programme de cette manifestation prévue entre la salle répertoire de la cinémathèque d'Oran, la salle de cinéma Le Colisée et le théâtre régional Abdelkader Alloula, le dramaturge algérien ayant été retenu cette année pour être également honoré ainsi que l'actrice égyptienne Yousra. Le programme du court métrage concernera 10 pays. Le nom de la réalisatrice tunisienne Kelthoum Bornaz, une féministe qui a tourné l'Autre moitié du ciel a été ajouté à la dernière minute pour faire partie du jury. M. Hamraoui, qui n'est plus à la tête de l'ENTV, estime toujours que le budget du festival, estimé entre 1,5 et 2 millions de dollars, est insuffisant et suffit à peine à couvrir les frais d'hébergement et de restauration des 200 à 300 personnes participantes dont une équipe de chercheurs qui, avec Ahmed Béjaoui, animeront une table ronde autour du « cinéma arabe entre les visions classique et contemporaine ». On compte sur la wilaya d'Oran pour compléter le budget mais aussi sur la participation de la société civile. Les deux films algériens en compétition sont Voyage à Alger d'Abdelkrim Bahloul qui sera projeté pour la première fois et Mustapha Benboulaïd consacré au martyr de la Révolution algérienne. Parmi les autres films en compétition, on peut citer Longue Nuit du Syrien Ali Hatem, Mecano de Mahmoud Kamel d'Egypte, Le Sel de la mer (ou Le sel de cette mer) de la réalisatrice palestinienne Anne-marie Jacir, Casa Negra (love it or leave it) de Noredine Lakhmari (Maroc), Ciné Citta d'Ibrahim Letaïef et, l'unique film des Emirats arabes unis, Le Cercle de Nouaf El Djanahi. Une soixantaine de places publiques on été sélectionnées à Oran et quelques wilayas voisines pour des projections en plein air. Cet aspect positif est en train d'être développé pour faire parvenir la culture cinématographique dans les coins les plus reculés du pays, notamment le Sud. Un record avait été battu l'an dernier à Oran, avec 5000 spectateurs pour une séance via un cinébus. L'éternel projet de rénovation de la plus grande salle de cinéma d'Oran, Le Maghreb (ex-Le Régent) est en cours malgré la promesse formulée à deux reprises lors des éditions précédentes. « Un budget pour la rénovation de 4 salles de cinéma d'Oran a été débloqué », rappelle-t-on sur place. Ce sera, promet-on encore, pour l'édition prochaine qui retrouvera sa date habituelle entre le 2 et le 9 juillet. Le report, explique M. Hamraoui, est dû au déroulement à la même période du festival panafricain.