L'assemblée populaire communale de Bir Mourad Raïs a organisé, hier, au niveau de la salle des conférences de l'APC, une journée d'information et de sensibilisation sur le virus de la grippe A/H1N1. Etaient présents à cette manifestation de nombreux citoyens aux côtés des directeurs des écoles primaires de la municipalité, des responsables de centres de santé de proximité ainsi que des représentants des corps constitués (Gendarmerie nationale, Protection civile). Dans son intervention, le P/APC a précisé que cette journée d'information vise à connaître les moyens de prévention contre la grippe A et ce, dans le but d'éviter la pandémie. «Nous avons jugé utile de d'informer toutes les couches sociales de notre commune, principalement les élèves du cycle primaire, mais aussi les mosquées et les administrations publiques de par le nombre de personnes qui s'y rendent», a ajouté le responsable. Il a précisé à l'assistance que «des travaux de rénovation ont été lancés l'été dernier dans tout les établissements scolaires concernant les chauffages et les sanitaires et qu'une équipe est à pied d'œuvre pour répondre à tous les besoins en termes de produits d'entretien et d'hygiène publique», a-t-il ajouté. Le professeur Guerinik, expert au ministère de la Santé, est longuement revenu dans son intervention sur ce nouveau virus, résultat, selon lui, d'un réassortiment génétique. Cet expert a ajouté que ce virus a touché pratiquement tous les pays du monde et que, pour notre part, «nous devons nous adapter à ce virus. Nous ne devons ni l'amplifier ni le minimiser». Il prédit que les trois prochains mois seront «cruciaux» pour la propagation du virus H1N1 et qu'il y a un prix à payer, car le virus est très dangereux. La dangerosité touche beaucoup plus les enfants et les adultes de 5 à 30 ans ainsi que les femmes enceintes, affirme cet expert qui déclare que 7 millions de doses de vaccins sont déjà disponibles en Algérie et que 20 millions de doses ont déjà été commandées auprès des grands laboratoires pharmaceutiques. Le professeur Guerinik a tenu à préciser que tous les vaccins du monde présentent des dangers et que si le virus H1N1 venait à muter, nous devons nous adapter à cette situation. De son côté, le docteur Benachenhou, de l'établissement de santé publique de Bouchenafa à Sidi M'hamed, est intervenu sur le thème : «Comment éviter de transmettre et d'être contaminé par le virus H1N1 ?» et sur le rôle de l'hygiène dans la vie quotidienne du citoyen. «C'est simple, chaque citoyen doit se constituer en obstacle pour prévenir contre ce virus et freiner sa propagation», insiste-t-il. Ce docteur nous déconseille de nous laver avec le savon utilisé dans les lieux publics, mais uniquement le savon liquide et qu'il faut se laver les mains plusieurs fois dans la journée. Le conférencier affirme qu'il faut mettre le masque dès que les symptômes de la grippe A se précisent et se diriger vers le centre de santé le plus proche afin d'éviter de contaminer son entourage. «Les Japonais l'ont compris depuis plusieurs années à l'avance, ils utilisent les masques dès qu'une personne est atteinte d'une simple grippe. Chez nous, certains continuent de se marrer dès qu'ils voient une personne portant ce masque», se désole l'intervenant. Il faut donc éviter au maximum les contacts physiques, se couvrir la bouche et le nez avec un mouchoir en papier (ou avec l'avant-bras) quand vous toussez ou éternuez ; le jeter ensuite dans une poubelle fermée et se laver soigneusement les mains, se laver les mains régulièrement et avec soin, avec du savon ou une solution hydro-alcoolique et éviter tout contact avec une personne malade ou des objets contaminés. La grippe A est une infection respiratoire très contagieuse qui se propage dans l'air par l'intermédiaire de la toux, de l'éternuement ou des postillons, mais aussi par les contacts avec une personne malade ou avec des objets contaminés. Les symptômes de la grippe A/H1N1 sont les mêmes que ceux de la grippe saisonnière, à savoir une grande fatigue, une fièvre supérieure à 38°, de la toux et des difficultés respiratoires. Précisons que des prospectus dans les trois langues, arabe, français et anglais, ont été distribués aux présents ainsi que des films vidéos et ce, afin d'apporter des conseils de prévention à la population locale.