Peuplée de 12 000 âmes, El Aricha, située à 85 km au sud de Tlemcen, est une commune quasiment déshéritée mis à part sa vocation agropastorale. Les revenus des autochtones sont principalement tirés de l'élevage et de ses dérivés. Pourtant, les humbles citoyens de cette zone steppique sont loin de broyer du noir, à leur tête le maire Abdelkader Ameur qui, même s'il manque de moyens pour mener à bien sa politique de gestion et de développement, il demeure fortement optimiste. « Il faut reconnaître que ces derniers temps, notre commune a bénéficié de budgets pour améliorer le cadre de vie de nos concitoyens. La liste des réalisations et des projets en cours est longue, mais je citerais quelques secteurs, comme ceux de la santé, de l'éducation, de l'habitat et de l'hydraulique », dit-il. Nous apprendrons que cette commune a eu son lot de logements sociaux au nombre 120, une polyclinique et une salle de soins, un lycée, deux écoles primaires, un collège et des classes supplémentaires. Le réseau d'alimentation d'eau potable a été complètement rénové et bien d'autres projets d'envergure, comme l'éclairage public, la connexion au réseau de gaz de ville. Une maternité, une unité de la protection civile, un stade communal, des espaces verts ont été réalisés grâce à la politique de la relance économique, entre autres. Et ce qui pourrait paraître étrange, El Aricha aura prochainement sa ferme d'aquaculture, une expérience unique. « Nous mettons à profit toutes les opportunités qui s'offrent à nous pour le bien de nos citoyens ! » indique M. Ameur. Dans quelques années, El Aricha « s'extirpera » de sa tutelle, la daïra de Sebdou. « Tout sera à la portée des habitants, habitués aux longs déplacements pour des tâches souvent simples ».