Déception au sommet du G8 qui s'est ouvert mercredi à L'Aquila en Italie. En dépit des lourds enjeux mis sur la table. Concernant la lutte contre le réchauffement climatique, l'un des sujets majeurs de la rencontre, les pays du G8 insistent pour limiter à 2 degrés (par rapport à l'ère préindustrielle) le réchauffement global et s'accordent sur des réductions d'émissions des gaz à effet de serre d'au moins 50% d'ici à 2050 — et de 80% pour les pays industrialisés. Or, le Forum des économies majeures (MEF) qui, outre le G8, regroupe les grands pays émergents comme l'Inde et la Chine, a renoncé, à l'objectif de la division par deux des émissions d'ici à 2050. En marge du sommet, la pression est assurée par les militants écolos, à l'instar des sympathisants de Greenpeace qui ont occupé les tapis roulants d'acheminement du charbon et escaladé des cheminées des centrales électriques de Brindisi (sud-est), Fisuna, près de Venise, Vado Ligure, près de Savone, Porto Tolle dans le delta du Pô et de Torre Valdaliga sur la côte thyrénienne. Leurs revendications : limiter à tout prix la hausse des températures sous la barre des 2°C par rapport à la période préindustrielle ; pour cela, s'assurer que les émissions mondiales de gaz à effet de serre seront stabilisées d'ici à 2015 et qu'elles atteindront un niveau proche de zéro en 2050, que les leaders du G8, en tant que groupe, réduisent leurs émissions d'au moins 40% d'ici à 2020 par rapport au niveau de 1990, soutiennent à hauteur de 74 milliards d'euros par an les actions de réduction des émissions, la protection des forêts et l'adaptation aux impacts des changements climatiques dans les pays en développement, et établissement d'un mécanisme financier pour stopper la déforestation et les émissions de gaz à effet de serre qui lui sont associées dans tous les pays en développement d'ici 2020.