Des divergences seraient nées entre l'Union européenne et l'Algérie suite aux dernières mesures « protectionnistes » lancées par le gouvernement concernant les conditions d'investissements et d'importation. Les Européens « accusent les Algériens de non-respect de l'accord d'association signé entre les deux parties - mis en œuvre en 2005 - notamment les articles 54, 37, 32 et 39 qui stipulent l'instauration d'un climat d'investissement serein et clair, et ce, en mettant en place des mesures cohérentes et simplifiées ainsi que des mécanismes communs d'investissement », a déclaré une source proche du dossier. Les deux parties auraient engagé des négociations en catimini au mois d'avril dernier. Les Européens veulent persuader l'Algérie de revenir sur ces décisions entreprises récemment en matière d'investissements et d'importation, car cela ne conviendrait pas aux investisseurs européens déjà implantés en Algérie. « Si l'Algérie veut attirer des investissements de pays membres de l'Union européenne, elle doit tenir compte de ses engagements internationaux… Les investisseurs européens ont tiré la sonnette d'alarme, car ils ont engagé des moyens importants en Algérie, aujourd'hui ils se retrouvent dans une situation qui n'est pas encourageante, ils ont exercé des pressions sur l'UE afin de réagir immédiatement et fermement », déclare un diplomate sous couvert de l'anonymat. Ce dernier précise que les représentants économiques des chancelleries étrangères ont tenté en vain d'entrer en contact avec les autorités algériennes. Face à ce qui s'apparente comme un blocage, l'Union européenne serait, selon nos sources, sur le point de faire appel à l'arbitrage international. L'Algérie fera-t-elle marche arrière concernant les dernières mesures entreprises en matière d'investissement ? De l'avis du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, devant les députés : « L'Algérie ne reviendra pas sur ses décisions. »