Dans un communiqué rendu public hier, le président de la Fédération, Tchikou Mourad, affirme que les membres «rejettent en bloc la manière dont a été préparée le projet de loi fondamentale», et ce, sans que la base y ait été associée. De même, la Fédération s'insurge contre le traitement et la gestion du dossier des allocations et des indemnités, dont le contenu n'a toujours pas été dévoilé aux principaux concernés. Plusieurs propositions de primes ont d'ailleurs été mentionnées, à savoir une prime de travail nocturne ou une prime maladie infectieuse. Et, au vu des nombreux risques auxquels sont exposés les agents de la Protection civile dans l'exercice de leur fonction, la Fédération exige que cette corporation soit «classifiée en tant que ‘corps faisant perpétuellement face au danger', ce qui est prouvé par le nombre, en nette augmentation cette dernière décade, des décès et des accidents du travail», est-il expliqué dans le document. Ce changement de statut aura pour répercussion l'accès des pompiers à divers avantages sociaux et matériels. Une autre des revendications des agents de la Protection civile concerne l'âge de départ à la retraite. La Fédération avait émis le souhait de voir la durée de travail revue à 25 ans afin d'ouvrir droit à cette retraite. Toutefois, les membres du bureau national s'interrogent sur l'application de la nouvelle loi, qui fixe l'âge de la retraite à 60 ans, «âge auquel les agents ne sont plus à mêmes d'exercer leur activité qui demande de la force et de l'énergie, en plus des 80 heures de travail supplémentaire qui ne sont pas rémunérées», déplore la Fédération.