Un vibrant hommage a été rendu, la semaine dernière, aux chouhada du village Ihitoussène, tombés au champ d'honneur sous les balles du colonialisme. Il y avait une immense foule entassée dans la cour de l'école pour assister à la levée des couleurs et écouter l'hymne national. L'immense procession avec à sa tête les quelques veuves de chouhada qui sont encore en vie, s'est ensuite dirigée vers le cimetière du village qui arbore pour la circonstance les couleurs nationales suspendues à chaque coin de rue. Plusieurs gerbes de fleurs ont été déposées sur les tombes des valeureux chouhada. Une stèle devrait être érigée en leur honneur, très prochainement, pour perpétuer leur mémoire comme ceux, d'ailleurs, qui sont tombés durant les insurrections de Lala Fatma N'Soumer et d'El Mokrani. Le village d'Ihitoussène était réputé à l'époque, dans la fabrication des armes à feu. Celles-ci ont servi durant les campagnes de 1857 et de 1871. Des moudjahidine de la région, Hadj Mahfoud Mettouchi, Hadj Idir Ouazzar, Mohand Saïd Akli, fils du colonel Mohand Oulhadj, Ahmed Djaoui de la fédération de France du FLN, ont apporté leurs témoignages sur la férocité de l'armée coloniale, les tortures et les exactions commises contre la population. Le village dispose d'au moins huit caches qui ont servi d'abris aux moudjahidine.