Les étudiants de la faculté d'Alger (ex-Laperrine) continuent de subir les conséquences de la grève qu'ont organisée les hospitalo-universitaires au mois d'avril dernier. Des étudiants, rencontrés hier à la faculté de médecine, estiment que les cours leurs ont été « bâclés », donnés de façon « non pédagogique ». Ils se considèrent « victimes de sabotage de l'administration et de la part des professeurs ». Les étudiants du cycle préclinique (2e et 3e années) semblent les plus touchés par les séquelles de cette grève. Ayant terminé leurs examens le 5 juillet dernier, ils attendaient jusqu'à hier l'affichage de leurs notes, en vain. Alors que les examens de synthèse sont prévus pour demain. « C'est aberrant dans la mesure où on ne sait même pas si on va aux synthèses qui sont prévues pour ce 14 juillet », tonne Amine, un étudiant en 2e année, rencontré devant le portail de la fac. « Pour nous les 3e année, nous avons certes suivi normalement nos cours, mais au niveau de l'hôpital c'était bâclé vu qu'il n'y avait pas de superviseurs », soutient pour sa part Lamia. Pourtant, selon elle, « les étudiants ont soutenu les professeurs dans leur grève, mais eux ils nous ont pas aidés ». Lazhar avoue, de son côté, que « la grève des hospitalo-universitaires a cassé le rythme de travail des étudiants ». Pour lui, « la grève est un droit, je ne suis pas contre, mais ça ne devrait pas être au détriment des étudiants ». Notre interlocuteur accuse : « Certains professeurs ne sont pas sérieux dans la manière avec laquelle ils donnent les cours. » Amina abonde dans le même sens en estimant que « les cours ne sont pas bien faits par certains professeurs, ce qui nous oblige à les acheter ». Farid, un étudiant de 2e année, qui nous rejoint dans la discussion, va encore plus loin en affirmant que « les professeurs démoralisent les étudiants ».