Les rapports ne sont manifestement pas au beau fixe entre des travailleurs de l'ex ENCG, l'entreprise agroalimentaire de Béjaïa, devenue COGB/la Belle. Ces derniers ont du encore recourir dernièrement à un débrayage pour dénoncer un certain nombre d'anachronismes relatifs à la gestion technique du patrimoine, des relations de travail et des situations salariales. Dans la plateforme de revendication qui a accompagné le débrayage, le collectif s'interroge sur la nature des statuts de l'entreprise et demande à ce que soit « clarifié » le devenir de l'entreprise après la « réduction » des effectifs et « des ventes aux enchères ». Le collectif se prononce pour le maintien des effectifs par le maintien des capacités de production. Les protestataires s'estiment de leur droit d'être également mis au parfum quant au plan de développement et à la politique commerciale de l'entreprise. Dans la gestion du personnel, il est décrit une situation qui porterait atteinte « à la dignité des travailleurs ». Pour y remédier, il est demandé à ce qu'il soit mis fin aux redéploiements « anarchiques », aux suspensions arbitraires, à la confirmation des contractuels qui ont plus de trois contrats successifs, le respect des délibérations de la commission de discipline et l'amélioration des conditions de travail. Quant aux appointements, le document, remis à notre rédaction, établit le détail d'indemnités et primes impayées qu'il est exigé de verser, avec effet rétroactif et une indexation sur les nouveaux taux de calcul. De même qu'il est demandé que soient réinscrites, dans la convention collective, les mesures incitatives de départ en retraite. Aux dernières nouvelles, le collectif, qui continue à collecter des signatures à la pétition lancée, aurait pris attache pour une action concertée avec la section syndicale de la boîte.