La pandémie de grippe porcine « ne peut pas être arrêtée et donc tous les pays vont avoir besoin de vaccin », a déclaré hier une responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les experts consultés par l'OMS ont fixé comme priorité la vaccination des travailleurs du secteur de la santé « afin de maintenir en marche les systèmes de santé », a indiqué le docteur Marie-Paule Kieny, directrice du service de l'OMS chargé de la recherche sur les vaccins. La vaccination a pour but de « réduire la transmission de la maladie ainsi que d'abaisser la mortalité », a-t-elle expliqué. Les groupes à risque doivent donc être vaccinés en priorité, à l'instar des femmes enceintes, des personnes atteintes de maladies chroniques et des enfants de plus de 5 ans car « ce sont des amplificateurs de la propagation de la grippe parce qu'ils sont rassemblés dans des écoles », a ajouté le Dr Kieny. Un nouveau cas de grippe porcine a été confirmé, hier, à l'hôpital El Bir de Constantine, apprend-on auprès d'une source officielle au ministère de la Santé, après les résultats positifs du test du virus A(H1N1) parvenus du laboratoire de l'Institut Pasteur d'Algérie. Il s'agit d'une dame âgée de 32 ans arrivée de France le 10 juillet dernier, à bord du vol Mulhouse-Constantine, pour passer des vacances dans sa famille. Présentant les symptômes connus de la grippe le 11 juillet, elle a été admise à l'hôpital El Bir pour être mise sous contrôle médical dans une salle isolée. Ce nouveau cas porte le nombre de cas confirmés de grippe A(H1N1) en Algérie à 8 depuis la confirmation du premier cas, le 20 juin 2009. Par ailleurs, les Etats doivent adapter les recommandations de l'OMS pour la stratégie de vaccination en fonction de « la situation épidémiologique qui est différente selon les pays », notamment en ce qui concerne la gravité des symptômes, a relevé le Dr Kieny. Le vaccin contre la grippe porcine devrait être prêt en septembre/octobre, selon la responsable de l'OMS. R. N., S. Arslan