Lors de cette fête, les handicapés ont tenu à montrer que leur handicap n'est point un obstacle. Ils se sont réunis en cette association, Les mains blanches, qui est née il y a trois mois. Au menu figure une conférence animée par un médecin généraliste, Dr. Hadjout, qui a expliqué les différents types d'handicaps existants et leur impact psychologique sur les handicapés. Aussi, du matériel orthopédique est offert par un particulier. La municipalité a offert des cadeaux symboliques pour une trentaine d'handicapés. La troupe théâtrale de l'association «ARTIS», (du mot grec qui veut dire paradis), a joué une pièce à l'occasion. Certains handicapés ont profité de cette occasion pour se plaindre de la démission des autorités concernées face à leurs préoccupations. «On vit grâce à la bénédiction du Bon Dieu», nous confie un non-voyant qui s'interroge «à quoi va servir la faible allocation qu'ils nous donnent». «Ce n'est même pas de quoi acheter un sac de semoule et une bouteille d'huile», renchérit un autre. Les handicapés sont unanimes à dénoncer «l'indifférence» des autorités face à leur condition de vie. Une jeune fille de 21 ans nous a interpellés pour exposer son malheur. Elle en veut à la DAS parce que, affirme-t-elle, même avec une carte de handicapée moteur, elle n'a pas accès à une allocation. Selon Akrour Hahima, présidente de l'association Les mains blanches, le nombre d'handicapés moteurs et cérébraux est estimé à 550, mais seuls 155 sont recensés officiellement.