Après une enquête de deux jours effectuée en début de semaine, il a été relevé des anomalies au niveau des services de la prévention et de l'approvisionnement en produits alimentaires. Suite à des inspections effectuées par le DSP en avril et mai et au constat de négligences et irrégularités dans la gestion de l'hôpital Ahmed Medeghri, une commission ministérielle a été dépêchée sur sa demande. Après une enquête de deux jours effectuée en début de semaine, il a été relevé des anomalies au niveau des services de la prévention et de l'approvisionnement en produits alimentaires. Pour ce qui est du premier, les faits ont été qualifiés de mauvaise gestion puisqu'il a été constaté la péremption de consommables en quantité considérable dont des vaccins pour l'équivalent de 1 million de DA. L'on cite à titre d'exemple que près de 20 000 seringues jetables sont devenues inutilisables. Surfacturations excessives Pour ce qui est de l'économat, la comptabilité et la direction de l'EPH, leur non-observance de la réglementation en matière de passation des marchés s'est traduite par des détournements manifestes au regard de et jusqu'à la non-livraison des produits pourtant dûment payés. Ainsi, la maternité, institution mitoyenne et autonome de l'hôpital mais ne disposant pas d'une cuisine, a payé 3,98 millions DA pour une commande fictive de marchandises pour la cuisine de l'EPH qui alimente ses malades. De même, il a été découvert des vols de matériels, cela au vu et au su de tous, selon nos sources qui soutiennent qu'il y avait une complicité générale. L'incurie et la prédation étaient telles, indique-t-on, que les sorties de produits n'étaient pas documentées par des bons qui les justifient. Il reste à savoir quelle va être la conclusion que le ministère va donner à son enquête interne. En attendant, l'hôpital Ahmed Medeghri n'est pas à son premier scandale puisque d'autres de ses gestionnaires sont impliqués dans deux affaires toujours pendantes devant la justice.