Le comité de concertation avec les partenaires sociaux représentant les entreprises pharmaceutiques, créé par décision du ministère de la Santé, se réunit aujourd'hui pour la première fois depuis sa création en avril dernier. Ce comité, présidé par le secrétaire général du ministère, est un organe consultatif chargé de faire des propositions et des recommandations au ministre de la Santé sur l'organisation et le fonctionnement du dispositif lié au secteur pharmaceutique, de donner son avis sur la promotion et le développement de la production nationale des produits pharmaceutiques, sur l'amélioration et la disponibilité de produits pharmaceutiques, sur le dispositif réglementaire ayant trait à la gestion des produits pharmaceutiques dans les domaines de la fabrication, l'importation et la distribution en gros ainsi que l'évaluation des actions entreprises dans le cadre de la mise en œuvre des orientations liées au secteur. Ce comité est constitué de représentants du Syndicat algérien de l'industrie pharmaceutique (SAIP), de l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP), du groupe Saidal et des organismes sous tutelle du ministère de la Santé tels que le Laboratoire national de contrôle de qualité des produits pharmaceutiques (LNCPP), le Centre national de pharmacovigilance et de matériovigilance et des experts indépendants. La rencontre d'aujourd'hui, dont l'ordre du jour n'est pas fixé, serait, selon certaines sources proches du dossier, « une réunion de plus qui ne servira à rien puisque des décisions concernant directement le secteur ont été prises de manière unilatérale juste après la création de ce comité. Pourtant, les articles portant la décision de création sont clairs », nous dit-on. Parmi les mesures prises, l'on cite l'élaboration de la deuxième liste de médicaments interdits à l'importation. « Le comité de concertation n'a pas été consulté ni pour la première ni pour la seconde liste de médicaments interdits à l'importation », signale-t-on. D'autres mesures mises en œuvre par la direction de la pharmacie montrent que ce comité n'est en fait qu'un organe « alibi » d'autant que les répercussions majeures ont été ressenties par les opérateurs et fabricants locaux. L'on cite, par ailleurs, d'autres notes de la direction de la pharmacie « aberrantes » telle que la non-délivrance des programmes d'importation pour des produits qui ne sont pas portés sur la liste des produits interdits à l'importation. Certains membres du comité s'interrogent ainsi sur le pourquoi de cette réunion, en ce moment précis, un 15 juillet, surtout que toute une série de décisions est déjà mise en œuvre sur le terrain.