En amont de l'avenue, sur 350 m, six points ont été creusés pour colmater les ruptures de canalisation. En vain! Les conduites sont irréparables. La cross- connexion persiste à ce jour. En effet, à l'exception du pénitencier de la ville, alimenté par une autre conduite d'eau potable, l'avenue du 1er Novembre, la mosquée Ibn Badis, les cafés et autres gargotes sont privés d'eau. A cet effet, un plan de citernage a été préconisé par l'ADE à raison, nous dit-on, de deux camions par jour. Suite aux plaintes de nombreux citoyens, las de se rabattre sur l'eau minérale, nous nous sommes rapproché du premier responsable de cette entreprise, Challal Mohamed, qui nous a déclaré, à ce sujet: «Nous nous sommes réunis, la direction de l'hydraulique, L'Office national de l'assainissement et la direction de la santé pour étudier ce problème qui touche le centre-ville de Guelma, et nous avons convenu qu'il faut changer la canalisation. » Et d'ajouter: « Non seulement les égouts ne sont pas raccordés et se déversent sur la canalisation d'eau, mais plus grave encore, cette conduite d'eau potable datant de l'ère coloniale est en amiante.» Notons également, selon la même source, que le remplacement de cette conduite dans le cadre du PCD est en voie de consultation restreinte pour un montant de 2 MDA (millions). «La présence d'amiante et de coliformes, c'est la totale ! Mais qu'attendent les autorités locales pour régler définitivement ce problème ?» s'exclament des riverains. Pas grand-chose, en fait ; il va probablement falloir attendre quelques mois pour que la situation revienne à la normale, lenteur administrative et de chantiers oblige. Selon les hydrauliciens, la vétusté des conduites d'eau et des égouts à Guelma est un secret de polichinelle. «Les réparations se font au pifomètre», avance le directeur de l'ADE. En clair, c'est en l'absence d'un plan du réseau d'alimentation en eau potable et d'égout, notamment celui du centre-ville et vielles extensions, que les réparations sont effectuées, par «tâtonnements». Notons, enfin, que l'ADE de Guelma a vu, ces dix dernières années, une augmentation des casses et réparations à travers la wilaya. Celle-ci est passée de 3600 réparations à 4 000 par an, et ce pour un coût de 20 000 DA l'intervention.