L'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa, qui compte quelque 22 000 étudiants, demeure du moins jusqu'à la journée d'hier toujours fermée, et ce, depuis cette fatidique journée du dimanche 6 février dernier qui a vu disparaître la jeune Razika Hassani, victime d'un accident mortel à proximité du campus d'Aboudaou, implanté au bord de la RN9 reliant la ville des Hammadites à celle de Tichy. Après la décision de prolonger leur grève de trois jours, prise samedi dernier par la majorité des étudiants de Béjaïa à l'issue d'une assemblée générale tenue le même jour au campus de Targa-Ouzemmour, hier c'était au tour des enseignants du Cnes de se réunir en AG extraordinaire afin de débattre de la situation qui prévaut au sein de leur université. Au terme de cette réunion qui s'est déroulée en présence de M. Farid Cherbal, coordinateur national du Cnes, chargé de la région du Centre, les enseignants du supérieur affiliés à la section Cnes de Béjaïa ont décidé à l'unanimité de tenir une autre AG extraordinaire demain mardi, au cours de laquelle tout un chacun devra s'exprimer à travers un vote à bulletins secrets sur l'opportunité du maintien ou non de leur mot d'ordre de grève, dont un préavis de huit jours a été déjà déposé mercredi passé, conformément à la réglementation en vigueur. “Actuellement, nous sommes en protestation au même titre que les étudiants et l'ensemble des travailleurs de l'université. Toutefois, si notre principale revendication, à savoir prendre des mesures nécessaires à même d'assurer la sécurité des personnes au niveau de l'entrée du campus d'Aboudaou, demeure insatisfaite d'ici la fin de la semaine en cours, nous allons entamer notre mouvement de grève à partir de dimanche 20 février prochain jusqu'à satisfaction de notre revendication”, nous a affirmé, hier, M. Saddek Akrour, membre de la section Cnes de l'Université de Béjaïa. Par ailleurs, nous avons tenté de contacter le recteur de l'Université de Béjaïa afin de le solliciter à s'expliquer sur cette situation de crise que traverse l'université, mais malheureusement celui-ci se trouvait en mission à Alger, nous a-t-on fait savoir au rectorat. K. O.