Blondes ou brunes, jeunes à peine sorties de l'adolescence ou femmes d'expérience, peu importe... El Cavaliere les aime pulpeuses, de préférence galbées et élancées. Chaud lapin ou latin lover impénitent, le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, 73 ans, est plus que jamais au centre d'un énorme scandale touchant à ses coucheries ex-conjugales. Sa femme Veronica, ancienne présentatrice télé, demande le divorce en l'accusant de frayer avec des mineures et des vierges. La presse multiplie les révélations sur ses soirées coquines ou ses prestations tarifées, mais lui crie au complot, à la calomnie, à une conjuration internationale... L'affaire éclate en avril dernier lorsque La Repubblica, journal de gauche, révèle que Silvio Berlusconi a fêté l'anniversaire de Noemi, une naïade de 18 ans, dans sa villa à Sarde, dans le sud de l'Italie, alors qu'il refuse d'assister aux anniversaires de ses propres enfants. Silvio nie les faits, mais sa femme, excédée par son comportement de batifoleur, demande le divorce. Les clichés de ces soirées libertines circulent sous le manteau, mais Berlusconi fait interdire leur parution en Italie. Pas en Espagne. Le journal El Païs publie les photos compromettantes le 5 juin dernier. Berlu dément. Le 18 juin, Le Corriere della Sera éventre un nouveau scandale : Patrizia d'Addario, escort girl, aurait passé la nuit avec le président du Conseil contre la promesse d'une place de député européen. Certes, le concerné dément à nouveau, mais les révélations s'enchaînent. L'Espresso publie, lundi et mardi derniers, des enregistrements réalisés lors de la nuit que Silvio Berlusconi aurait passée avec Patrizia à la résidence romaine du président du Conseil le 4 novembre 2008. Tout cela finit par excéder l'opposition italienne qui dénonce au Sénat l'affaire liée aux soirées privées de Silvio Berlusconi, l'accusant de nuire à l'image du gouvernement italien. Acculé, Silvio finira par admettre qu'il n'est pas blanc comme neige. « Je ne suis pas un saint, vous l'avez tous compris. J'espère que les gens de La Repubblica le comprennent aussi. » La suite ? Les scandales peuvent continuer sans pour autant remuer un cheveu des implants capillaires d'El Cavaliere. C'est que le président du Conseil ne risque aucune poursuite, tant qu'il est encore en fonctions. En juillet 2008, il a fait voter une loi lui octroyant l'immunité judiciaire. Futé le bonhomme...