La localité de Kherrata accuse un déficit énorme en matière d'approvisionnement en eau potable du essentiellement, selon le P/APC de cette localité, à la non exploitation rationnelle des nombreuses ressources de la région. C'est en été que la crise d'AEP prend de l'ampleur, notamment au niveau de la zone rurale. Devant l'accroissement des besoins en cette période et l'incapacité du réseau d'alimentation à satisfaire cette demande, l'APC recourt au citernage. « Certes, ce mode d'approvisionnement nous a permis d'atténuer la crise d'eau à laquelle fait face de nombreux villages ainsi que des quartiers situés au chef-lieu communal, pourtant il est censé être adopté que durant des crises qui surviennent rarement. Malheureusement, il tend à devenir chez-nous un système d'approvisionnement durable » déplore le président de l'APC. Sabouka, Manchar, Bouchartioua, Boufalki, Tizi Uchakrid,… le nombre important de localités qui font face à un déficit en eau illustre parfaitement la complexité de la situation qualifiée de désastreuse. Plusieurs autres localités connaissent le même problème d'eau en n'étant même pas dotées d'un réseau d'adduction en eau potable telles que Khacha, Boukadou et Iâafar. Pour pallier à cette situation, des solutions sont préconisées par l'APC « à condition qu'une enveloppe financière conséquente soit dégagée à cet effet » précise le P/APC. D'importantes quantités d'eau qu'achemine la conduite qui alimente une partie du chef-lieu communal à partir de l'Ainser azegza se perdent tout le long du parcours. Cette perte d'eau qui se déverse dans la nature sans atteindre sa destination est due à un problème « purement technique », selon le P/APC. « L'eau qui est acheminée jusqu'au château d'eau sis au lieudit Hanoz parvient avec un débit de 20 litres à la seconde, mais cette eau est refoulée dudit château vers celui situé à Douasla, avec un débit moindre. Ce qui fait qu'un surplus d'eau se constitue au niveau de ce château et à défaut d'une conduite en mesure de le refouler, l'eau se déverse dans la rivière » explique notre interlocuteur. De ce fait, l'unique solution qui s'impose, d'après le P/APC, est de recourir au remplacement de l'ancienne conduite par une nouvelle capable de contenir l'eau acheminé et, pourquoi pas, d'augmenter le débit pour atteindre les 35 l/s au lieu des 20 l/s actuels. Car selon une étude effectuée, cette source de laquelle est acheminée l'eau peut fournir plus de quantités que celles qu'elle fournit actuellement. Ce qui permettra de satisfaire les besoins en eau de la partie sud-ouest du chef-lieu communal contrainte de recourir à la source Tala et de réserver l'eau de celle-ci pour alimenter la région de Djarmouna. Par ailleurs, le barrage qui sert à la production de l'énergie électrique peut être d'un apport considérable pour atténuer cette crise. Outre ces solutions suggérées par le P/APC, une enveloppe de 1,5 millions de dinars a été dégagée par la commune pour dresser la cartographie des sources hydriques de la commune de Kherrata.