La troisième soirée du festival, qui paraît prendre sa vitesse de croisière, a vu défiler, sur la scène de l'antique théâtre de Timgad, la troupe dénommée Ouled Hadja Maghnia, le chantre du chant religieux (ésotérique) Zineddine Bouchaâla et la toute jeune chanteuse marocaine Khadidja Beidhaouia. Cette jeune troupe, Ouled Maghnia, n'a pas laissé le public indifférent ; composée de musiciens talentueux, elle a su créer cette communion avec les spectateurs grâce au rythme léger de sa musique gnaouie aux couleurs et aux sons africains. Les jeunes ont goûté à ce genre de musique qui vient du sud-ouest algérien et dont les origines remontent, dit-on, à l'Afrique subsaharienne. C'est l'empreinte du brassage des cultures arabo-berbères avec celles du continent. La troupe Ouled Hadja Maghnia a donc su, grâce à un cocktail de chansons, transmettre ce genre musical au public qui a apprécié en applaudissant. Zineddine Bouchaâla a eu, quant à lui, un accueil des plus chaleureux de la part des présents et surtout les adeptes de cette musique ésotérique (soufie) ou les madihs caractérisent le chant. Il a gavé les mélomanes venus de partout, ce soir-là, de belles chansons et morceaux qui ont tenu en haleine tout ce beau monde. Les Aïssaoua, l'une des « tariqas » en Algérie, vantent, dans leurs chants, l'omniscience d'Allah et les mérites de notre prophète Mohamed (QSSSL), Bouchaâla et sa troupe grâce à leurs voix, leur musique et les paroles ésotériques, ont réussi à influencer les spectateurs en les mettant en transe, créant chez eux une sensation d'élévation d'esprit dans une ferveur très religieuse ! Le public découvre Khadidja Beidhaouia C'était à Khadidja Beidhaouia (casablancaise), invitée pour la première fois à Timgad, de monter la dernière sur scène avec sa troupe de chants et de danses moghrabis. La chanteuse marocaine, très à l'aise sur scène et suivie au pas par le public, lui a présenté une panoplie de chants et de danses de son pays qui l'ont enchantée au point qu'il a applaudi chaleureusement et qu'il en a demandé plus ! Elle a interprété deux chansons du répertoire populaire marocain intitulées : Moulay, Tahar et Allaoua. A la fin de sa production, Khadidja, très émue par l'accueil et la reconnaissance des présents, a fondu en larmes de joie ! Un jeune musicien de la troupe de Maghnia, s'appelant Chetaha Samir, a tenu à témoigner sa reconnaissance envers les Algériens (organisateurs) qui ont décidé de faire de cette édition celle de la solidarité avec la Palestine et son peuple opprimé. « Je suis émue par ce que je vis aujourd'hui, par ce témoignage de cette solidarité, cette pensée noble envers mon deuxième pays, la Palestine, je suis à la fois Palestinien, de père, et Algérien, de mère, mais je me considère plus Algérien, car ce pays m'a adopté et je l'aime beaucoup. Merci, merci beaucoup. »