L'état d'urgence boucle sa treizième année aujourd'hui. A cette occasion, la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH) a indiqué, dans un communiqué rendu public hier, qu'elle entend bien poursuivre sa campagne nationale pour sa levée. « La LADDH reste persuadée que la levée de l'état d'urgence constituera la première pierre de l'édification d'un véritable Etat de droit (...) Des journalistes, des étudiants, des militants des droits de l'homme et des citoyens défendant leurs droits croupissent dans les prisons sous des motifs fallacieux. L'ensemble de l'appareil judiciaire est sous contrôle permanent de l'Administration. Des décisions de justice bloquent le fonctionnement de partis politiques, de syndicats, d'associations », dénonce la LADDH. « L'Etat de droit a laissé place aux faits du prince, aux oukazes de l'Administration et à l'arbitraire des appareils de sécurité », a-t-elle ajouté.