Les travailleurs de l'abattoir communal de Biskra, situé dans la zone d'équipement nord de la ville, ont déclenché, hier matin, un mouvement de grève pour protester contre les conditions dans lesquelles ils travaillent, « de plus en plus pénibles et indignes de notre époque », ont-ils expliqué. S'estimant « exploités, sous-payés et engagés sans aucune assurance sociale », les équarisseurs ajoutent, avec amertume, que les pénuries d'eau répétitives et le manque d'hygiène engendrant des odeurs nauséabondes et persistantes, la vétusté et l'usure du matériel de travail rendant leur activité « infernale », sont les autres raisons de cet arrêt de travail, « ouvert », précisent-ils. Cette unité, dont la gestion est cédée en soumission à un opérateur privé, emploie de 20 à 40 personnes, selon les besoins et le volume des abattages à effectuer. Elle reçoit, au quotidien, de 300 à 500 ovins et de 20 à 60 bovins ; elle dessert une bonne partie du territoire de la wilaya de Biskra en viande fraîche.