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Dis-moi quelle est ta tribu jete dirai qui tu es…
Publié dans El Watan le 17 - 09 - 2010


Mangas : Entre Grandayzer et GTO, mon cœur balance
Shôjo*, gomen*, otaku*… Si ces mots ne vous disent rien, c'est que vous n'avez pas encore été atteints par la vague de japonisation qui touche les Algériens, surtout les plus jeunes d'entre eux. Qu'ils soient addicts aux mangas – certains ont des cartons remplis de VHS et de figurines, prennent des cours de japonais, grâce à Internet pour la plupart, ou adoptent le look de leurs héros préférés lors de rassemblements de fans – , ces Nippons à la sauce dz ne passent pas inaperçus. «Comme tous les enfants, je visionnais beaucoup d'animes (mangas adaptés en films d'animation, ndlr), et je reproduisais en dessin ce que je voyais, et par la suite, je les partageais avec d'autres fans pour avoir leurs avis», raconte Atif, 21 ans. «Le fait de faire ça en professionnel ne m'a effleuré l'esprit qu'il y a quelques années», avoue le 3e Prix des jeunes talents du Festival de la BD.
Remontons un peu dans le temps… Apparues au Japon au début du XXe siècle, ces bandes dessinées nipponnes ont rencontré un succès international au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale au point de devenir une véritable industrie aujourd'hui. Les mangas sont régulièrement adaptés en dessins animés, et la plupart des Algériens ont déjà regardé au moins une fois un manga, probablement sans le savoir, puisque Olive et Tom (Captain Majid), Goldorak (Grandayzer), Jeanne et Serge, Maroko… et d'autres dessins animés qui passaient sur l'Unique dans les années 80/90 sont à classer dans cette catégorie.
« Watashi nihongo desu ! » *
C'est ce qui a permis à Idir, 30 ans, l'un des premiers otakus algériens, de découvrir cet univers et de s'y plonger. Sa collection de VHS, mangas et figurines – il en possède plus de… 1000 – est impressionnante. «Je me rappelle que les vidéothèques ramenaient des films d'animation, et dans le lot il y avait des mangas, avec des éditions rares parfois, mais les gérants ne s'y connaissaient pas. Pour eux, ce n'était qu'un “miki“ comme un autre, et cela faisait nos affaires…, se souvient-il. A la longue, les vidéastes nous gardaient toujours des cartons d'invendus avec nos fameuses perles. Mais à mon époque, dans les années 80/90, il était encore difficile d'assumer sa passion, puisque regarder des dessins animés était réservé aux enfants. Nous étions les “bizarroïdes“.»
Au dernier Festival de la BD, en octobre dernier, le stand de Z-Link, première maison d'édition spécialisée dans le domaine, avait été littéralement envahi par les fans obsédés à l'idée d'avoir un autographe des deux mangakas algériens (dessinateurs de mangas) propulsés en quelques mois et quelques numéros de Laabstore (voir encadré) au rang de stars : Natsu et Yacine Haddad. Pendant que d'autres se ruaient sur les figurines et autres produits dérivés de leurs héros (ceux du manga Death note* connaissent le plus de succès).
Geisha
Mais à quoi reconnaît-on un vrai otaku ? Ce sont les seuls à regarder les animes en version originale sous-titrée. Une façon de se familiariser avec la langue, et même parfois de vouloir l'apprendre. Pour cela, de nombreux sites internet sont consultés tels que www.ici-japon.com, les écoles de linguistique ne proposant pas de cours de japonais. D'autres échangent leurs connaissances dans le cadre de forums consacrés, tandis que Z-link organisait, il n'y a pas si longtemps, des petites rencontres afin de donner des cours. Le patron de la boîte, Samir, japonisant depuis quelques années, partage son savoir sur un des forums algériens dédiés au genre, celui de l'émission de radio accro tv : www.accrotv.net. Pour beaucoup d'ailleurs, le rêve absolu reste de visiter le pays du Soleil Levant. «Mais je ne pourrai pas puisque l'argent que j'ai, je le dépense en figurines !», plaisante Idir.
Autre signe distinctif : lors des rassemblements de fans, souvent imaginés et préparés sur les réseaux sociaux, les otakus s'habillent à l'image de leur héros préféré. Comme Selma qui adore se déguiser en Sakura, l'héroïne du manga éponyme, avec sa jupe et ses accessoires : «C'est la première héroïne à laquelle je me suis identifiée», confie cette jolie jeune fille de 18 ans, dont les yeux maquillés en amande rappellent ceux des geishas. On appelle ça les cosplays, les plus réputés étant ceux de Naruto. Le dernier rassemblement ayant réuni une cinquantaine de fans ? Le Shin Japan Saiten 3 (festival de culture japonaise), en juin dernier à Blida. Avec des forums, des festivals, un magazine sans oublier des boutiques dédiés à cet art qui ouvriront leurs portes très bientôt, la tribu manga ne risque pas de s'essouffler de sitôt.
Petit dico'
*Shôjo : type de manga possédant ses propres caractéristiques, une bande dessinée dont la cible éditoriale est avant tout constituée d'adolescentes et de petites filles, même s'il peut arriver que les garçons en lisent. Le genre est à opposer au Shônen manga (manga pour jeune garçon).
*Gomen : mot japonais signifiant «désolé», il revient assez souvent dans les animes, puisque les héros sont généralement des… anti-héros, en quête d'identité, raison pour laquelle beaucoup de fans s'identifient à eux.
*Otaku : terme péjoratif au Japon, il désigne quelqu'un de passionné, qui vit reclus dans sa chambre et ne se
consacrant qu'à sa passion (jeux vidéos, mangas, figurines…), jusqu'à en oublier le monde extérieur.
*Death note : manga de type shonen publié en 2003, il connut un succès fulgurant, et a été traduit dans de nombreuses langues.
*Watashi nihongo desu : je suis japonais
Z-link à 25000 exemplaires
Créée en 2008 par Samir Brahimi, chroniqueur radio, cette maison d'édition lance son premier projet Laabstore, en janvier de la même année. Laabstore est le premier magazine mensuel algérien consacré aux jeux vidéo, mangas et cinéma, tiré dans un premier temps à 4000 exemplaires, avant d'atteindre le chiffre de 25 000 exemplaires en janvier dernier. Deux ans plus tard, le coup d'essai a plus que réussi, puisqu'il a permis de lancer dans le bain de jeunes auteurs et dessinateurs tels que Aidaoui Tahar dit Natsu, Yacine Haddad, Yasmine Boubakir (seule femme mangaka) qui s'approprient le dessin manga tout en traitant d'histoires auxquelles le jeune Algérien peut s'identifier. C'est peut-être d'ailleurs cela la clé de leur succès. Le magazine est disponible chez les librairies et buralistes au prix de 200 DA.
Geeks : Bienvenue dans leur monde virtuel
Votre fils (mais aussi votre fille, de plus en plus) passe des heures scotché(e) à son ordi et quand il(elle) commence à vous parler de sa passion, vous avez l'impression qu'il(elle) vous parle dans une autre langue ? Le diagnostic est sans appel : vous avez un geek à la maison. Du néologisme d'origine anglaise signifiant, à l'origine, «passionné d'informatique», élargi aujourd'hui aux passionnés de comics et de science-fiction. S'il n'est pas geek, il est peut-être nerd (en clair, un premier de la classe un peu enfermé dans son monde, qui préfère se cultiver sur Internet, notamment en sciences et en astronomie, que sortir avec ses copains) ou nolife (sa priorité dans la vie : passer les niveaux sur sa console de jeu) ou dans sa version extrême, hardcore gamer. Dans tous ces cas : l'ordi passe avant la vie sociale. Inquiétant ? Si les autres les stigmatisent, cela ne les empêchera pas de devenir des adultes épanouis. A condition qu'ils sortent un jour de leur monde virtuel…
Votre enfant est geek (ou vous-même êtes geek) si…
-Il dépense tout votre argent pour acheter des comics. Sa collection dépasse les 50.
-Il passe plus de 2 heures par jour sur Internet, est accro à une boisson gazeuse, qu'il consomme bien entendu devant son écran.
-Vous trouvez des miettes entre les touches du clavier ou le surprenez en train de frapper régulièrement son clavier à l'envers (pour faire tomber les miettes). Signifiant qu'il mange aussi devant l'écran.
-Il vous parle de SES comptes ICQ, MSN, Skype… et a plus de 3 adresses e-mails. Voire un site et gagne de l'argent avec.
-Il est aussi sur Twitter, Facebook, Viadeo… et est incollable sur tous les nouveaux réseaux sociaux.
-Il a plus d'amis en ligne que dans le monde réel.
-Vous ne savez pas ce qu'est un fil RSS, mais lui, si.
-Il y a plus de deux ordinateurs dans votre maison. Et il leur a donné un surnom affectif.
-Il ponctue ses conversations de «lol» (Mort de rire), «wtf» (What the fuck), «omg» (Oh my God).
-Il vous répare tout le temps votre ordi et vous explique dans une langue venue d'une autre planète que le problème vient de votre C+, Pearl, Cobol, Ruby ou Python.
-Il vous demande l'autorisation d'organiser une LANParty, c'est-à-dire une rencontre de geeks.
-Il parle en répliques de Star Wars et maîtrise la langue de Spock (Star Trek) mieux que l'arabe littéraire.
-Il veut assister à toutes les conférences, toutes les expos, tous les rencontres…
-Il vous confie avoir résolu un problème de maths/physique/chimie sous la douche.
-Il est à jour de toutes les blagues sur les geeks qui passent sur www.blaguesdegeek.com ou www. danstonchat.com.
Yacine, emo à fleur de peau
Yeux maquillés de noir, cheveux noirs tombant sur le visage, silhouette rose et noire androgyne : la dégaine nonchalante de Yacine, 15 ans, ne passe pas inaperçue. La raison ? C'est un emo. De la tribu des gothiques, version plus sensible. «En fait, un emo laisse ses émotions le guider parce qu'il a une grande sensibilité. Il ne supporte pas le monde qui l'entoure, trop violent. Et personne ne le comprend.» Vous vous souvenez de The Cure ? Et bien les temps ont changé et Yacine quant à lui écoute Tokio Hotel, Jena Lee ou encore Jonas Brothers. Des groupes qui se revendiquent de la pop-emo. People ? Pas tant que ça.
Car cette tribu est sans doute la plus détestée par les autres, pour ses goûts vestimentaires et artistiques, mais aussi pour son exagération de la souffrance, puisque certains d'entre eux vont même jusqu'à s'automutiler. Et si cette hypersensibilité représente un danger pour les jeunes, elle est aussi une aubaine pour les marques de vêtements qui voient en cette tribu un marché à fort potentiel. «Mais les emos qui s'automutilent ne comprennent rien, tient à souligner Yacine. La souffrance a du bon, et puis quand j'ai mal, d'un chagrin d'amour ou d'autre chose, j'écoute du Britney Spears et ça va mieux !», avoue Yacine.
Les raisons de sa transformation et de son passage de l'autre côté ? Il ne s'en souvient pas réellement, il sait juste que cette tribu l'a sauvé quand ça allait mal. «Après une histoire d'amour non réciproque, j'étais dévasté, je croyais être seul au monde. Puis j'ai allumé la télé, il y avait Les Frères Scott et j'ai entendu cette phrase : “A ce moment précis, il y a 6 milliards de personnes dans le monde, et parfois vous n'avez besoin que d'une seule…“ J'ai su que je serai différent à partir de ce moment.»
Hard rockers : Entre eux, le courant ne passe pas toujours
N'ayez pas peur, ça va passer. En attendant, supportez au mieux la musique qu'il vous impose et les tee-shirts horribles à «ne surtout pas laver». Votre progéniture fait partie des «hard-rockeurs/métalleux». Pour rester dans le vent, apprenez à quel courant il appartient. Petit tour d'horizon des fans et de leurs signes distinctifs.
Le tri city
1-Le courant Nirvana :
Ils parlent : de Nirvana. A leurs yeux, avec Korn, c'est ce que le rock a connu de mieux.
Ils portent : une chemise débraillée et un jean déchiré, mais à l'inverse des autres (sauf des puristes), ne portent pas forcément les cheveux longs.
Ils détestent : Metallica, le rap et le r'n'b
Ils aiment : le grunge et le rock;
2-Le courant System of a down/Sepultura :
Le courant le plus «violent» du métal, nommé le nu-métal.
Ils parlent : du dégoût, de la société consommatrice et pourrie.
Ils portent : leur look est assez primaire : barbe, cheveux longs, tee-shirt à l'effigie du groupe pour les garçons, maquillage outrancier et look rock pour les filles.
Ils détestent : la pop-rock, les gothiques
Ils aiment : le nu-metal, le death-metal.
3-Le courant Metallica
Ils parlent : de l'apport fondamental de Metallica dans la musique rock, chantent Nothing Else Matters à tout bout de champ.
Ils portent : le tee-shirt du groupe
Ils détestent : Nirvana, le rap et le r'n'b
Ils aiment : le rock, le hard rock et le heavy metal
4-Les puristes
Ils parlent : de Woodstock, des années 60 à la musique pop.
Ils portent : des vêtements de tous les jours et pour les plus chanceux, des tee-shirts de Bob Dylan, Kinks, Led Zeppelin…
Ils détestent : le metal, le raï, l'oriental
Ils aiment : la new wave, le rock, la folk.


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