Les traducteurs-interprètes de l'Est s'acheminent vers la création de leur propre organisation : une chambre régionale, pour offrir à leur métier un encadrement, plus assistance. En effet, la cour de Constantine a réuni, jeudi dernier, les traducteurs-interprètes ; une première rencontre en son genre à l'échelle nationale, pour débattre des conditions de l'exercice de leur profession, qui devraient mettre leur compétence à la disposition du public, de l'administration et de la justice. Les participants ont tenu à donner au débat une portée plus large pour faire un état des lieux et discuter ouvertement sur les difficultés inhérentes à leur activité. Certains suggèrent aux pouvoirs publics d'élever le traducteur-interprète au rang des autres officiers ministériels pour que la profession soit assimilée à celle des autres auxiliaires de la justice, pour contribuer ainsi au meilleur fonctionnement de la justice et au respect des droits du justiciable. Ils estiment, par ailleurs, qu'ils nécessitent une formation continue pour pouvoir se perfectionner constamment. Une formation qui exige une expérience de 5 ans au sein des tribunaux ou des entreprises publiques. Le traducteur-interprète doit nécessairement posséder les premières notions en terminologie, puisqu'il restitue dans une langue le sens d'un document juridique ou administratif. Des erreurs ont été constatées dans la traduction d'actes officiels, selon la représentante provisoire des traducteurs-interprètes de l'Est, Khemissa Aloui. Notre interlocutrice dira qu'il existe 5 traducteurs-interprètes assermentés près les tribunaux et les cours de Mila et Constantine. Cette dernière va compter une vingtaine de ces professionnels à partir de septembre prochain, alors qu'au niveau de l'est, il en existe une cinquantaine. Interrogée sur la tarification, Khemissa Aloui nous fait savoir que « celle-ci est unifiée, mais les anciens tarifs sont en cours de révision au niveau du ministère de la Justice ».