Selon le secrétaire général de la chambre régionale des traducteurs officiels, la fixation d'un barème tarifaire national pour les actes de traduction réglera beaucoup de problèmes notamment celui des pratiques frauduleuses et de la concurrence déloyale que connaît cette activité. Une rencontre régionale – la première depuis la création de la chambre des traducteurs officiels – a rassemblé hier, au centre familial (Cnas) de Ben Aknoun à Alger, les traducteurs-interprètes officiels des wilayas du centre. L'assemblée présidée par le premier responsable de la Chambre régionale des traducteurs-interprètes se voulait une prise de contact entre la corporation. Ce rendez-vous intervient quelques mois après l'installation officielle par le ministère de la Justice, de cet organisme représentatif de cette catégorie d'auxiliaires de justice en décembre dernier. Les représentants de la chambre ont mis en relief divers points liés à l'exercice de la profession. Une profession qui est appelée à se perfectionner davantage, et ce, depuis l'application du code de procédure civile et administrative faisant l'obligation de traduire l'ensemble des pièces constitutives du dossier. À ce sujet, la chambre régionale des traducteurs officiels envisage des formations continues et régulières. Maître Farouk Tazerouti, secrétaire général de la chambre régionale des traducteurs-interprètes, a mis l'accent sur la nécessité d'assumer pleinement ses responsabilités professionnelles et d'observer strictement la loi pour contrecarrer le circuit informel. “Il faut lutter contre les pseudo-traducteurs qui travaillent dans des bureaux de saisie ou encore dans les cybercafés qui arnaquent les citoyens”, a-t-il souligné. En dépit des problèmes liés aux conditions de travail ainsi que la gestion des dossiers, le SG de la chambre régionale a déclaré que le plus grand problème des traducteurs réside dans l'unification des tarifs des traducteurs. “La fixation d'un barème tarifaire national pour les actes de traduction interprétation réglera beaucoup de problèmes notamment celui des pratiques frauduleuses”, a-t-il indiqué. Abordant le sujet de la concurrence déloyale, M. Tazerouti a mis en garde les professionnels contre le phénomène des “annexes” de cabinet de traduction. “Un traducteur doit exercer obligatoirement sur le territoire de sa compétence, sous peine de sanctions. Il est strictement interdit d'ouvrir une annexe au bureau ou au cabinet de domiciliation pour la prestation de services”, a-t-il prévenu. Il est à noter que le nombre de professionnels exerçant dans ce domaine ne dépasse pas les 436 à l'échelle nationale dont la majorité est installée au centre du pays. Nabila Afroun