Rien n'est encore annoncé ni même entré en vigueur, mais les banques, spécialisées déjà dans l'octroi des crédits immobiliers, peuvent diversifier leurs offres. Pour l'instant, il faudrait peut-être s'attendre à de nouvelles formules de crédit immobilier, selon M. Benkhalfa, délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers (Abef). Dans une déclaration à El Watan Vendredi, il explique la probabilité de voir de nouvelles formules, la multiplication de guichets à l'échelle nationale et d'institutions offrant des crédits. Une diversité d'offres se pointe déjà à l'horizon, selon lui. M. Benkhalfa affirme qu'« il ne faut pas s'attendre à ce que les choses changent tout de suite après le changement de la loi ». Il affirme que les conditions d'octroi du crédit immobilier ne peuvent nullement être changées. Le niveau d'endettement, le revenu régulier et la qualité de titre de propriété sont des principes fondamentaux irréversibles, régis notamment par le niveau du coût des banques ainsi que les conditions du marché. « Ces conditions ne changeront jamais », a-t-il rappelé. Et la probable baisse de taux d'intérêt ? Oui, mais pas pour tout le monde. Il évoque, dans ce sens, la bonification décidée par la loi de finances complémentaire 2009 en affirmant être dans l'attente des textes d'application. Une bonification qui ne sera, malheureusement, pas généralisée à tous les demandeurs. L'article 77 de la loi de finances complémentaire stipule, rappelons-le, que « le Trésor est autorisé à accorder des prêts aux fonctionnaires pour leur permettre l'acquisition, la construction ou l'extension d'un logement. Le bénéficiaire du prêt supportera un taux d'intérêt de 1% l'an. Le Trésor est autorisé à bonifier les taux d'intérêt des prêts accordés par les banques et les établissements financiers pour l'acquisition d'un logement collectif par les bénéficiaires, dont les revenus ne dépassent pas un montant fixé par référence au nombre de fois du SNMG ». Cette bonification peut être cumulée avec l'aide frontale consentie, selon la LFC 2009. Une aide frontale est accordée pour l'acquisition d'un logement collectif par les personnes dont les revenus ne dépassent pas un montant fixé par référence au nombre de fois du SNMG. Cette aide frontale est accordée, également, aux acquéreurs d'un logement dans le cadre de la location-vente dont les revenus ne dépassent pas un montant fixé par référence au nombre de fois du SNMG. Cette aide peut être cumulée avec la bonification du taux d'intérêt des prêts accordés. Les niveaux de cette aide frontale et du revenu, les modalités d'application des dispositions, les modalités et les conditions d'octroi de ce prêt, son montant plafonné, les niveaux de la bonification et du revenu ainsi que les modalités d'application des dispositions des présents articles seront définis par voie réglementaire.