– Que pensez-vous des hésitations algériennes face à Desertec? Nous sommes certains que Desertec développera un partenariat fructueux avec l'Algérie dans les années à venir. Nous comprenons que les annonces initiales au sujet de l'initiative Desertec à l'été 2009 puissent avoir entraîné une certaine confusion. Dans les récentes discussions avec de nombreux Algériens, nous avons expliqué nos intentions et nos plans pour établir des partenariats dans divers pays arabes, dont l'Algérie. En octobre, dans la conférence annuelle de Desertec à Barcelone, nous avons eu l'occasion de discuter de la mise en œuvre propre à chaque pays avec des représentants des gouvernements et du monde de l'entreprise du Maroc, d'Algérie, de Tunisie, de Libye et d'Égypte. Nous sommes impressionnés par leur grand intérêt pour les énergies renouvelables. – Qu'apportera Desertec à l'Algérie? Tout d'abord, Desertec écoutera les souhaits et les besoins de l'Algérie à l'égard du développement des énergies renouvelables pour sa consommation locale et pour l'exportation. Notre communauté industrielle internationale peut être utile à l'Algérie de différentes manières. En premier lieu, notre actionnaire algérien, Cevital, peut mener le développement local et agir comme une interface entre la communauté algérienne et Desertec. En outre, nous avons peut-être de la valeur, vu que nous connaissons le chemin des énergies renouvelables dans le marché européen.
– Quelle est la différence entre Desertec et le plan solaire méditerranéen? Les plans de Desertec, contrairement au Plan Solaire Méditerranéen, se prolongera jusqu'en 2050, afin de tenir compte des développements à long terme dans l'infrastructure réseau du transport et de s'assurer que les coûts de production d'énergie solaire vont vraiment diminuer. Le Plan Solaire Méditerranéen (PSM) est une initiative, non pas industrielle comme Desertec, mais politique, et se projette jusqu'en 2020. – Le gouvernement allemand est-il prêt à l acheter de l'énergie solaire aux pays du Sud de la Méditerranée? Le gouvernement allemand a récemment déclaré qu'il soutiendra le développement des énergies renouvelables dans les déserts d'Afrique du Nord. Le gouvernement allemand a souligné que l'importation de l'énergie solaire en provenance des pays d'Afrique du Nord peut, avec une vue vers 2050, apporter une contribution à un approvisionnement énergétique européen avenir de plus en plus basé sur les énergies renouvelables. – Quel est le sort du bureau d'études après l'expiration de trois ans? La mission de Desertec est de créer les conditions pour des projets de référence et de fournir un plan de déploiement d'ici la fin de 2012. Pour l'instant la durée de vie de Desertec après 2012 est encore ouverte. – Le droit international n'est pas encore adapté aux ambitions du projet. Quelles procédures seront prises? Desertec aura les lois et règlements locaux comme base pour le développement. Les gouvernements souhaiteront peut-être faciliter le développement à grande échelle des énergies renouvelables dans le désert, le transfert de l'électricité à travers les frontières nationales et l'intégration dans le réseau interconnecté, les marchés d'alimentation intercontinental. Nous voulons créer un cadre réglementaire et législatif qui fixe des mesures efficaces pour la mise en œuvre de projets de production et de transmission dans les pays Eumena (Europe, Moyen-orient et Afrique du Nord) en élaborant des propositions spécifiques pour combler les lacunes réglementaires ou ajuster les réglementations actuelles.