Résumé des épisodes précédents : comme prévu par les théories de l'inertie, le cube de Sidi Krafess n'a pas bougé d'un centimètre. Une solution ? Le rentabiliser. Le père Bentob a fait une proposition qui, tout de suite, intéresse Jalil le plagiste, gêné par la présence de ce container sur sa concession : Une attraction touristique ? C'est-à-dire ? On le décore un peu et les gens viennent se photographier devant. Widad et Soad, les deux jolies sœurs, ont tout de suite trouvé l'idée jolie : Et les gens qu'il y a dedans ? demande Widad. Quels gens ? Mais tout le monde dit qu'on a entendu des gens dedans, précise Soad. Même s'il y avait des gens, ils seraient morts de faim à l'heure actuelle, explique Tchatchali, le gérant de l'immangeable gargote, qui s'y connaît en nourriture. Surtout s'ils mangent chez toi, lui lance Widad. Yu le Chinois intervient : Si c'est des clandestins africains, ils peuvent tenir longtemps, ils ont l'habitude. Je ne vous permets pas de dire ça ! C'est Soulimane, un échappé guinéen du Panaf', qui a parlé. Clandestin depuis la clôture du festival, il est resté en Algérie et vadrouille depuis sur les côtes du pays, cherchant un départ vers l'Europe. En attendant, il nage à Sidi Krafess, pour s'entraîner. Toi tu es qui d'abord ? lui dit méchamment Tchatchali. Moi, je suis Africain et j'ai pas faim comme un Chinois d'Algérie, lui répond-il tout aussi méchamment. C'est le père Bentob qui intervient pour calmer tout le monde : Il y a eu des affrontements entre Chinois et Algériens à Bab Ezzouar. On va pas faire un affrontement intercontinental entre Chinois, Africains et Algériens ! LES GENDAAAARMES ! C'est encore le petit Ryan, devenu vigie par la force des choses, qui donne l'alerte. Trois gendarmes viennent d'arriver, transpirant dans leur uniforme vert. Soulimane s'est rapidement caché dans un trou creusé dans le sable. … à suivre