Ayant reçu certains d'entre eux, le chef de daïra a rattaché ce retard avec l'enquête menée par les services compétents au sujet des cinq familles ayant déjà occupé les lieux avant que la liste ne soit dévoilée. Mobile vraisemblablement rejeté par les mécontents puisque l'on entend dire que le statu quo demeure depuis l'achèvement du projet sans qu'aucune suite ne soit donnée. «Si ces familles ont violé les lois de la République, il y a une justice», a tonné un citoyen. Non loin de Yellel, le même problème se pose à Oued Djemaâ où un lot de 50 logements sociaux, réceptionné depuis plus de deux années, est soumis à tous les aléas des dégradations en attendant sa distribution. Selon les premières informations infiltrées, la liste renferme des noms n'ayant aucun lien avec le cachet social. L'on avance ainsi que des businessmen, des fellahs, des commerçants, des trabendistes, n'ayant jamais bénéficié de logements, meublent la liste qui tarde à voir le jour. Dans ce registre, certains cas sociaux, bousculés par ces aisés, n'ont pas omis de rappeler les autres formules de logements. «Les non sociaux sont en mesure de s'inscrire dans le LSP, la CNEP-IMMO et peuvent même s'offrir des lots de terrains mais, nous, les démunis, où allons-nous chercher un toit pour nos familles ?», se demande un jeune employé du filet social.