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« L'Etat doit enquêter sur les disparus en mer »
Le Porte-parole des familles de harraga de Annaba
Publié dans El Watan le 14 - 08 - 2009

Le drame, qui eut lieu le 7 août dernier au large des côtes bônoises quand un harrag, en l'occurrence le jeune Ikram Hamza, a trouvé la mort dans des conditions tragiques, continue de susciter de vives indignations.
Contacté par nos soins, Kamel Belabed, porte-parole des familles de disparus en mer de la wilaya de Annaba, a tenu d'abord à souligner que « ce n'est pas la première fois que des harraga se voient percutés par les gardes-côtes : cela s'est déjà passé en 2007, trois jours après que Gaïd Salah (chef d'état-major de l'ANP, ndlr) eut déclaré la guerre aux harraga. Les gardes-côtes avaient alors coulé une embarcation. C'était un sardinier qui transportait un jeune harrag algérois. Son corps n'a jamais été repêché. Sa sœur a passé trois mois avec nous à courir pour récupérer la dépouille de son frère, en vain. Ensuite, il y eut une autre affaire de même nature, et puis il y a celle-là. » Pour lui, ce qui vient de se passer au large de Annaba est le résultat d'une manœuvre malheureuse de la part des forces du groupement territorial des garde-côtes. « J'ai rencontré les familles pour leur présenter mes condoléances et elles soutiennent que c'est un meurtre avec préméditation. Tout le monde est unanime là-dessus : on imagine mal un rafiot se mesurer à un bateau de guerre », appuie-t-il, en précisant que le frère du jeune Ikram Hamza qui a trouvé la mort observe une grève de la faim pour exiger une nouvelle autopsie. Les témoignages des rescapés abondent dans le même sens, précise notre interlocuteur. « Je suis en train justement de recueillir ces témoignages et de les enregistrer », indique K. Belabed, avant d'ajouter : « J'ai vu l'un de ces jeunes : il s'est sauvé de l'hôpital de peur d'être inculpé après son hospitalisation. Deux ou trois autres rescapés ont fui l'hôpital, également pour les mêmes raisons. » En effet, la criminalisation de la harga est venue compliquer les choses, estiment les spécialistes. Pour Kamel Belabed, la société civile doit s'impliquer davantage pour soutenir les jeunes harraga comparaissant devant la justice. « Il faut que les ligues des droits de l'homme accompagnent les harraga lors de leur inculpation. Il faut leur porter une assistance juridique dès leur comparution devant le procureur. » Le porte-parole des familles de harraga disparus en mer déplore à ce propos le manque de solidarité exprimée par la société vis-à-vis des harraga : « Au moment où le drame prend des proportions tragiques, il faut manifester un peu plus de solidarité citoyenne. » Et d'accabler à nouveau l'Etat dans sa gestion « catastrophique » du dossier des harraga disparus en mer. « On veut systématiser les enquêtes quand il y a doute. Il est du devoir de l'Etat d'ouvrir des enquêtes systématiquement dès qu'un disparu en mer est signalé. On souffre du mépris de l'Etat », insiste-t-il. « Il est anormal que nous alertions les gardes-côtes sur nos enfants disparus en mer et qu'ils ne réagissent pas », dénonce M. Belabed. L'homme demeure convaincu que nombre de harraga dont aucune trace n'a été retrouvée « sont détenus quelque part ». « Nous avons suivi tous les naufrages, fait toutes les morgues, il n'y a aucune trace d'eux. Ce n'est pas normal. » Kamel Belabed n'a plus de nouvelles de son fils Marwan depuis le 17 avril 2007 ; il avait pris le large à destination de l'Italie, en compagnie d'une dizaine de personnes.

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