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Les signes d'un printemps démocratique
Publié dans El Watan le 09 - 02 - 2011

-Slim : «Je pense à des amis qui sont morts sans voir ce tournant fantastique»
-A vos côtés deux jeunes artistes, Gyps et Dahmani, le dessin et la caricature se portent bien …
On a passé le relais aux jeunes qui sont plus virulents que nous, ils n'ont pas froid aux yeux, nous on a été formés à la vieille école, à la dure.
-Vous avez signé un album intitulé Avant, c'était mieux. Avant, c'était quand ?
Avant c'était mieux est un recueil de planches qui ont paru dans un magazine, Le Cap. C'est un flash-back nostalgique de l'époque où il n'y avait rien et on était heureux, l'époque des souks el fellah, des autorisations de sortie du territoire, de la SM (sécurité militaire) qui nous écoutait dans les cafés. Je parle de tout cela avec liberté. C'est dire qu'il y a des secteurs que des pays nous envient, il n'y a aucun pays arabe qui ait cette liberté-là, mais ce n'est pas suffisant, il faut que la liberté soit partout.
-Tout à l'heure, Bertrand Delanoë faisait référence à cette liberté d'expression des dessinateurs algériens et à leur créativité…
Octobre 1988 a libéré les esprits, je n'oublierai jamais l'entière liberté que nous avions eue entre octobre 1988 et 1991. Après, la liberté est devenue problématique.
-Comment accueillez-vous le mouvement de révolution démocratique qui traverse le Maghreb et le monde arabe ?
Je suis content de vivre ce mouvement de contestation démocratique, je pense à des amis qui sont morts sans voir ce tournant fantastique. Ce qu'a vécu la Tunisie est formidable, qui l'aurait imaginé ! Nous, on a eu cela en 1988, mais cela a été vite étouffé, il n'y a rien eu derrière, il y a eu pire encore. Et on ne souhaite à personne d'avoir ce qu'on a eu, nous. Et voilà maintenant que c'est l'Egypte ! En Algérie, il faut aussi que cela change parce qu'on vit mal. Je questionne des gens à longueur de journée, les riches vivent mal, les pauvres n'en parlons pas, tout le monde vit mal. C'est un pays sclérosé, il y a des institutions qui sont bâties sur du bidon, il y a de faux sénateurs, de faux députés, de faux partis, tout est faux. Il y a des faux plafonds, d'accord, mais il y en a marre.
C'est nous qui devons donner l'exemple, ce ne sont pas des petits pays comme la Tunisie. Il faut que l'Algérie change, tout de suite, il faut que l'armée retourne dans les casernes, il faut que les civils reprennent les rênes, il faut que l'intelligentsia revienne, il faut que ceux qui nous ont confisqué la Révolution la rendent et partent. On est revenus en arrière, c'est une déception totale. Nous vivons dans un pays qui est difficile et dangereux, à la limite. On l'a bien vu avec Boudiaf. Boudiaf je l'avais vu, j'avais parlé avec lui en avril et en mai, et on l'a tué en juin. C'est cela qui m'a dégoûté, d'ailleurs j'ai quitté le pays à partir de là, je ne croyais plus à rien. Je me suis dit que s'ils tuent Boudiaf, nous, on est rien, et ils vont nous écraser comme des fourmis.
-Aujourd'hui l'espoir revient ?
L'espoir revient ; j'aimerai tellement que cela se passe dans le calme et la sérénité, et je crois que les dirigeants ont compris le message ; il faut qu'ils passent le flambeau aux civils.Il faut qu'il y ait un Maghreb démocratique, il y en a marre des nations du Maghreb qui se haïssent, d'un pays où l'autoroute s'arrête aux frontières.
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-Gyps : «Ce que vivent les Tunisiens, nous l'avons vécu il y a vingt ans»
-Comment accueillez-vous le mouvement de révolution démocratique qui traverse le Maghreb et le monde arabe ?
Ce qui s'est passé en Tunisie se passera peut-être aussi en Algérie, même si ce que vivent les Tunisiens aujourd'hui nous l'avons vécu il y a 20 ans. Le multipartisme, la liberté d'expression. Une période qui n'a pas été très longue mais qui reste très forte dans ma mémoire : entre 1989 et 1992, entre l'avènement du multipartisme, les élections législatives et la victoire du FIS qui a mis un point final à l'euphorie qu'on a pu avoir. J'espère que pour les Tunisiens, l'histoire sera différente.
-En tant qu'artiste, comment vous situez-vous par rapport à la société ?
Je me considère un peu comme un bouffon, j'apporte un regard différent sur l'information, j'essaie de faire sourire.
-Vous me disiez tout à l'heure que Slim était une école. De quelle manière ?
C'est plus qu'une école, c'est le premier. Deux personnes ont été importantes dans ma vie d'artiste : Slim, parce qu'il m'a montré qu'on pouvait dessiner des histoires et, plus tard, Fellag qui m'a dit qu'on pouvait les raconter. Et comme je suis et dessinateur et comédien, voilà ! Je suis allé le voir avec mon dessin, j'avais 17, 18 ans, je tremblais comme une feuille avec mes petits dessins à la main. Le dernier album que j'ai fait seul c'est Algé–rien de France, c'est mon regard après quinze ans d'émigration, sur la France, et un album que j'ai fait avec Dahmani, lui a fait les dessins et moi le scénario et c'est une histoire : Wallou en Algérie. Je fais habituellement des chroniques, des regards sur la société ou du dessin de presse et là c'est une histoire avec un héros.


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