De notre bureau : Mal vie, mauvaises conditions d'hygiène, absence d'eau potable, chômage ! Les habitants de la Cité Aboudi, à la sortie nord de Blida, sur la route menant au littoral —toute une symbolique —, des jeunes ont voulu, ce jeudi, exprimer leur ras-le-bol en tentant, durant plus d'une heure, de fermer la route à la circulation et faire ainsi connaître leurs doléances. Leur objectif atteint avec l'arrivée des forces de l'ordre et l'embouteillage monstre occasionné, ils feront machine arrière non sans avoir expliqué à tout le monde l'objet de leur colère. «Nous n'avons pas d'eau depuis plus de dix jours, nous puons de la tête aux pieds et on nous parle, à la télé, d'arroser nos plantes, de faire attention durant les baignades…», tonne un jeune, repris par un second qui dénonce, à sa manière, l'Algérie des riches et celle des pauvres. «Des familles avec piscine et de l'eau h/24 et d'autres sans la moindre goutte au robinet dans une même ville!» Contacté, le P/APC de Blida a expliqué que «le problème de la distribution de l'eau potable relève de l'Algérienne des Eaux et que tout ce qui est relatif à l'emploi, demeure une affaire nationale et pour laquelle, je suis tout aussi sensible.» Emporté par les observations d'un citoyen sur l'absence d'eau, le P/APC dira encore : «Allez voir du côté de l'ADE, opposez-vous à elle, pas à moi !» Revenu à de meilleurs sentiments, il conclura : «C'est une cité sensible de plus de 5 000 habitants et une meilleure organisation des doléances pourrait aboutir à des solutions qui contenteraient tout le monde.» Sitôt dit, des citoyens ont entamé la rédaction de doléances, commençant par l'état des routes afin d'appuyer davantage le mécontentement latent. Mouzaïa (w. Blida) Noyade n Jusque tard, hier soir, dimanche, les éléments de la Protection civile de Blida, secondés par des plongeurs de la Protection civile de Tipasa, ont eu à opérer des recherches pour retrouver le corps d'un jeune homme qui se serait baigné au barrage du côté de la cité Benaïchouba, à 3 km de Mouzaïa, près d'un cimetière. Cet endroit reçoit les jeunes de toute la région qui aiment bien «piquer une tête», sans penser aux conséquences. Porté disparu depuis trois jours, la protection civile emploie tous les moyens pour le retrouver et compte poursuivre les recherches ce lundi et les jours suivants. Tous les points d'eau, les barrages et les rivières sont pris d'assaut par les jeunes par ce temps caniculaire et, à chaque fois, les autorités déplorent mort d'homme par manque de précaution et de surcroît dans des endroits où les baignades sont strictement interdites. Souâd Tadrist, artiste jusqu'au bout des ongles Menue, souriante, l'artiste peintre Souâd Tadrist, la trentaine, a déjà derrière elle plusieurs dizaines d'expositions, des participations à des salons, des semaines culturelles et s'accorde encore du temps pour être à l'écoute des jeunes au niveau de la cellule de la DJS de Blida sise à Didouche-Mourad, au centre de la ville de Blida. Participant au 1er Festival de «Lire en fête» organisé par la direction de la culture de Blida sous la tutelle du ministère de la Culture et de la wilaya de Blida, elle s'escrime à faire plaisir aux enfants en les peinturlurant, le soir, dans le stand qui lui est réservé et où les nombreux enfants se chamaillent afin d'être les premiers à passer. Un véritable salon de maquillage que les parents et passants observent avec le sourire. «J'ai toujours aimé peindre, depuis l'école primaire à Sidi-Madani, dans la commune de La Chiffa et mon contact avec les psychologues pour l'interprétation des dessins d'enfants m'a fait encore davantage aimer cet art.» Elle montre avec fierté ses tableaux accrochés dans le stand : «J'aime beaucoup Cherchell d'où ma préférence pour ce tableau représentant Bab el-Gherb», dit encore Souâd. Léonard de Vinci et Baya Mahieddine demeurent ses modèles de peinture. Abdelhamid Laroussi lui a prodigué énormément de conseils. Durant le festival «Lire en fête», Souâd multiplie les prouesses en créant des personnages sur les visages de jeunes filles et garçons, à la grande joie des parents. «Mon plaisir est de voir ces enfants émerveillés lorsqu'ils se regardent dans la glace.» Effectivement, des dizaines d'enfants faisaient patiemment la queue, attendant l'instant où ils seront des personnages de fiction. Blida Ouest Finies les coupures de courant n Les populations des localités de Oued Djer, d'El-Affroun, de Aïn Romana, de Mouzaïa et de La Chiffa ont été heureuses d'apprendre la mise en service d'un transformateur implanté au niveau du poste d'El-Affroun depuis le 15 juillet dernier. D'une capacité de 30 Mégavolts ampères (MVA), son implantation allégera les postes intermédiaires et mettra fin aux démentielles coupures de courant portant préjudice aux équipements électriques de nombre de foyers. Contacté par téléphone, le responsable du service au niveau de la Société de Distribution du Centre a affirmé que la saison estivale ainsi que le ramadan se dérouleront dans de bonnes conditions. La police fait son bilan Le chargé de la communication de la sûreté nationale à Blida s'est montré confiant à la présentation des bilans d'activités. Dans le domaine de la police judiciaire, l'émergence des réseaux de délinquance et la recrudescence de la criminalité ont nécessité le renforcement des moyens de lutte, permettant l'arrestation de 4 001 personnes pour 2009 et 2 132 pour le premier semestre de l'année en cours. Au total, 2 088 sur les 6 133 individus arrêtés ont été placés sous mandat de dépôt. Le commerce illicite de stupéfiants a impliqué en 2009 et 2010 un total de 3 54 personnes placées en détention préventive sur les 502 que la P.J. avait présenté devant la justice. La brigade de recherche et d'investigation, de création récente, a réussi l'exécution de 66 mandats d'arrêt ciblant des personnes recherchées pour divers crimes et délits. L'interpellation de 472 personnes avait vu 309 d'entre elles placées sous mandat de dépôt alors que près de 160 autres ont été mises sous contrôle judiciaire ou ont bénéficié de citations directes. La sécurité publique a enregistré une diminution du nombre d'accidents, selon le responsable de la communication : «2,16% de moins par rapport à la même période de 2009. Toutefois, 8 personnes sont décédées et 198 autres ont été blessées. L'élément humain demeure à l'origine de la plupart des accidents de la circulation avec non-respect du code de la route et les zones protégées réservées aux piétons, l'excès de vitesse et les dépassements dangereux.» A signaler que le premier semestre de l'exercice actuel a enregistré 11 808 amendes, de moitié moindre par rapport à celui de 2009 avec (22 843 amendes). Même cas pour le retrait de permis avec 2 484 cas contre 4 789 en 2009. L'immobilisation de véhicules a été réduite du triple avec 203 pour les six premiers mois de 2010 contre 6 33 pour 2009.