La dérive du mode de gestion des collectivités locales est telle qu'elle conduit à des aberrations inqualifiables. La ville d'Alger en est un parfait exemple. La capitale de l'Algérie est, en effet, la seule ville au monde à ne pas avoir de maire. Toutes les capitales du monde ont un maire, sauf Alger. Depuis la dissolution du Conseil populaire de la ville d'Alger (CPVA), la capitale n'est plus représentée comme autrefois par un élu parlant au nom des 47 communes de l'agglomération algéroise, mais par le wali. La charge de représenter la capitale est en effet confiée à un fonctionnaire désigné par l'Etat et non pas à un élu représentant la population algéroise, ce qui est une aberration au regard du code communal.