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La mystérieuse crique sauvage de Monté Christo
Oran. Commune côtière de Mers El Kébir
Publié dans El Watan le 20 - 08 - 2009

A équidistance entre la commune côtière de Mers El Kébir et la première station balnéaire de Saint-Roch, sur le littoral ouest d'Oran, à l'amorce d'un virage en épingle à cheveux communément appelé l'Escargot, le regard du visiteur est merveilleusement sollicité par le travail de la nature.
Une petite crique en forme de fer à cheval, qui s'étend sur quelques mètres au pied du majestueux Fort de Monté Christo, suscite immanquablement l'attention du plus imperturbable. Chef d'œuvre d'une mer ingénieuse, d'une mer artiste, qui s'est appliquée durant des millénaires à la travailler, à la fouiller, à la sculpter, à la pétrir et à y déployer en mille fantaisies gracieuses ou terribles, le jeu mobile et incessant de ses forces élémentaires que sont ses invincibles vagues, la crique de Monté Christo demeure à son état sauvage. Tapissée de récifs et ceinturée par une falaise abrupte, elle constitue depuis la nuit des temps le lieu de prédilection des pêcheurs à la ligne. Le cri des mouettes rasant l'eau de leurs longues pattes et cisaillant l'écume saupoudrant les vagues constitue l'essentiel de l'ambiance avec le bruit sourd provenant des masses d'eau heurtant par intermittence les rochers. En dépit de l'interdiction de baignade dans cette zone, annoncée sur un grand panneau planté à l'entrée du virage, de jeunes et moins jeunes riverains trouvent un malin plaisir à satisfaire leurs mignardises en bravant les forts courants marins enfantés par la valse des vagues prévalant en ce lieu. Nombre d'entre eux ont péri noyés et autant d'autres ont trouvé une mort horrible après une chute en tentant d'escalader ou de dévaler la falaise pour atteindre cette crique, que les vieux Oranais qualifient de « la mystérieuse mangeuse d'hommes ». Des histoires inimaginables sont racontées à propos de ces baigneurs téméraires qui ont été engloutis par les vagues. « Je suis un bon nageur, mais j'évite de me baigner dans cette crique. On y raconte tellement de choses que je préfère m'abstenir », confie Hmida, un quadragénaire bâti en athlète, habitué des lieux et mordu de la pêche à la ligne, demeurant au village côtier Saint-Clotilde, situé à un vol d'oiseau après le virage l'Escargot. « Je ressens une drôle de sensation lorsque je m'isole sur un rocher loin des autres pêcheurs. J'ai l'impression que les vagues deviennent plus agressives, comme si elles tentent de me déséquilibrer pour me happer. Je ne suis pas le seul à avoir senti cet étrange état de fait. Ce mystérieux phénomène est connu par les gens fréquentant en permanence la crique », renchérit-il. « Si vous restez encore un peu, vous allez être gâté en contemplant le plus beau coucher de soleil du pays », explique Houari en désignant la mer d'un signe du menton. La quarantaine bien entamée, cet autre pêcheur au teint hâlé par le soleil et l'iode, résidant dans le même village que son compagnon Hmida, n'a pas eu tort en insistant. En effet, comme pour faire oublier le maléfique de la crique Monté Christo, la nature offre en revanche, au regard contemplatif, le plus beau des spectacles au moment où le crépuscule teinte en ocre le paysage. Le ciel devient presque soudainement rose, la brise s'endort et la mer légèrement houleuse se calme. Pas une ride ne plisse plus la surface immobile de la mer sur laquelle le soleil à son couchant verse sa lumière d'or. Bleuâtre aux pieds de la falaise ceinturant la crique, la mer est rouge et enflammée. Les rayons de soleil semblent flotter sur l'eau. A un moment donné, le disque rouge touche les flots avant de s'enfoncer doucement. Il demeure un instant coupé en deux par la ligne pourpre de l'horizon avant de sombrer complètement. Un instant plus tard, la lumière frémissante de l'étoile polaire, signe précurseur de la tombée de la nuit, se fixe dans le ciel au-dessus de nos têtes, elle veillera jusqu'au petit matin sur la mystérieuse crique sauvage de Monté Christo.

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