L'image peu reluisante reflétée par cette ville en dit long sur le laisser-aller de ceux chargés de la gestion de la ville. Des routes non bitumées, de la poussière, des ordures ménagères, en l'absence de lieu pour leur dépôt, forment aujourd'hui le décor de plusieurs quartiers de cette agglomération. Un habitant déclare dans ce sens: «C'est devenu une habitude, un réflexe chez les habitants; pour sortir de chez soi, il faut à chacun une paire de chaussures usuelles et une paire de bottes pour affronter la gadoue qui règne en maîtresse des lieux durant toute la saison hivernale; en été, c'est la poussière, en plus des odeurs nauséabondes émanant des immondices. Les habitants de nos cités vivent un véritable calvaire au quotidien.» Et d'ajouter: «Nos enfants n'ont que les rues boueuses en hiver, et poussiéreuse en été pour jouer; ils sont exposés à toutes sortes de maladies.» En outre, les habitants dénoncent la façon d'agir des agents de collecte des ordures ménagères, qui se contentent de vider les bacs, laissant le sol jonché d'immondices. Que font les élus de l'APC ? s'interrogent-ils. Ils s'en sont lavés les mains. «Des ordures s'amoncellent, et cela est dû à l'absence de civisme des citoyens, mais aussi à l'insuffisance des moyens déployés par l'APC. Cette dernière n'est présente que pour le ramassage des sacs-poubelles. Des auto- constructeurs n'hésitent pas à déverser des montagnes de gravas aux abords des habitations. Les lots non encore construits sont devenus, à la longue, des décharges à ciel ouvert», martèle un autre riverain. La population invite donc le wali, en dernier recours, à venir constater par lui-même les dégâts «Un petit tour sur place le renseignera sur l'état des différentes voies d'accès aux cités, jamais bitumées, toutes cabossées, avec en plus des nids de poule. Espérons que notre cri de détresse sera entendu », diront des habitants de cette cité située non loin du siège de la wilaya.