Une machine neuve vient d'être acquise par l'unité Giplait-Sidi Khaled et va permettre de « développer le lait de collecte, de valoriser la qualité et d'enrichir la gamme ». Conçu pour traiter 15 000 litres par heure, le nouvel outil vient à point nommé, dira monsieur Ahmed Meghazi, directeur, pour booster une activité. L'écrémeuse, qui a coûté dix millions de dinars, sera débarquée du port d'Alger en provenance de l'usine Alpha Laval (France). L'unique unité publique du groupe Giplait semble avoir survécu à la bourrasque d'été induite par cette affaire liée au transfert d'une quantité de lait en poudre avarié vers les magasins de l'ONIL (Office national du lait). L'affaire, qui tire son origine de l'isolement d'une quantité de poudre avariée (54 tonnes), son transfert et finalement sa saisie par la gendarmerie nationale en cours de route de 19 tonnes a valu la saisine de la justice. La situation a amené le responsable de l'unité à apporter des explications détaillées tant au juge qu'à la presse. Le directeur qui indexa des cercles occultes de « velléités de déstabilisation » a fait savoir par ailleurs qu'un agent a été licencié car ayant fait preuve d'« actes d'insubordination, sabotages et dénonciations calomnieuses ». Ce dernier grief a été retenu car « M. Khaldi Laid est accusé d'avoir vendu la mèche tout en sachant que le dossier du transfert de cette poudre était limpide ». Mais pourquoi on en veut à cette entreprise ? Pour notre interlocuteur, « l'unité dérange mais fait de son mieux grâce au dévouement de son personnel pour relever le défi ». Ahmed Meghazi parle de « bénéfices et d'une production qui a atteint en ce début du Ramadhan jusqu'à 125.000 litres. » Notre unité, ajoute-t-il, « assure de grandes quantités jusqu'à certaines localités d'Oran, Relizane, Laghouat, Aflou et Djelfa en plus de Tiaret ». Une situation qu'explique monsieur Hadj Baghdad, président du conseil d'administration, qui reste « le fruit d'une politique d'assainissement financier de cette entreprise, assurée d'un plan d'action important ». Cela nécessite, renchérit-il, « la rénovation de certaines installations comme la chaudière, la mise en service d'un groupe électrogène, réalisation d'un quai et une chambre froide pour la disponibilité du produit laitier et acquisition d'un matériel de transport », afin « d'élargir la collecte 15 000 au-delà de la wilaya et concourir en définitive à la stabilité et la sauvegarde de l'emploi ».
