Culture : Du réchauffé jusqu'à l'indigestion Un vide culturel désespérant, dans une ville connue à présent pour sa torpeur létale, à croire que les concernés par la chose sont essoufflés, à court d'imagination ! Où est le programme du Ramadhan ? L'on fait simplement du copier-coller, insultant chaque année l'intelligence des riverains par d'insipides rengaines, impossibles à digérer. « La personne qu'il faut à la place qu'il faut », n'est qu'un non-sens dans ce contexte, car qui se soucie de culture ou de loisirs de haut niveau, quand le tube digestif prend le pas sur toute autre considération ? A constater la médiocrité accablante et le peu d'esprit innovateur des organisateurs, dans une ville jadis centre de rayonnement de tout le pays, qui fut également celle de Benbadis et qu'on nommait si joliment « La cité du savoir », d'aucuns se mettent à croire à la « malédiction » ou au « mauvais œil », c'est selon. En réalité, les mauvaises langues vont bon train au Vieux Rocher, ricanant à qui mieux mieux sur l'absence totale de sérieux des responsables de ce volet, qui ne veulent pas en céder la gestion à ceux qui le maîtrisent. Mais qui laisse faire ? Pour l'heure, c'est l'éternel festival aïssaoua qui est réchauffé et remis, à chaque fois, au goût du jour. D'autre part, l'information semble être le dernier souci des responsables, sachant qu'il arrive qu'un artiste programmé arrive sur les lieux, (cela s'est passé au palais de la culture Malek Haddad) sans trouver de public, et vice et versa, ou que le spectacle soit annulé, sans tambour ni trompette, comme cela a été le cas l'année écoulée, au centre culturel Benbadis (ex-UP). Dans ce marasme dont on n'est pas près de s'extirper, relevons tout de même quelques belles initiatives, petits rayons de soleil se frayant un passage dans la nuée menaçante, à l'instar des quelques pièces de théâtre, Tartuffe, Eloûba (une production de 2008), Ghadhab El Achikine (la colère des amants) et Mezghenna de Annaba. Drame au marché Bettou : Un commerçant mortellement poignardé Un commerçant, vendeur de supports musicaux au marché Bettou, des fruits et légumes, sis au boulevard Boudjeriou, au quartier Belouizdad (ex-Saint-Jean), a succombé à ses blessures dans la nuit de vendredi après avoir reçu un coup de couteau mortel au niveau du ventre. Selon des témoins oculaires, la victime T.Z., âgée de 51 ans, qui s'apprêtait à ouvrir sa boutique, a eu une altercation avec des vendeurs informels ayant installé leurs étals de fortune devant son commerce durant son absence. S'ensuivit alors une bagarre qui mènera vers l'irréparable lorsque l'un de ses agresseurs lui portera un violent coup de couteau. Saignant énormément, le commerçant sera évacué par un particulier vers les urgences chirurgicales du CHU de Constantine où il rendra l'âme quelques heures après. Le drame a jeté l'émoi et la consternation parmi les habitants du quartier de Belouizdad, surtout que le défunt, tué de surcroît le premier vendredi du mois de Ramadhan, a laissé quatre orphelins. Alors que le procureur de la République a ordonné une autopsie pour déterminer les causes de la mort, la police mène toujours ses investigations pour l'arrestation des malfaiteurs identifiés. Aux dernières nouvelles, l'on saura que l'un des trois agresseurs du commerçant a été arrêté hier, alors que l'auteur du crime, un jeune âgé de 20 ans, habitant à l'avenue Kitouni Abdelmalek, est toujours en fuite. B. C., F. H.