A l'instar de nombreuses associations sportives faisant face aux énormes contraintes financière et matérielle, le Boxing Club Chelghoum Laïd (BCCL), est une discipline qui se bat les flancs et tente, contre vents et marées, de survivre. Le palmarès étoffé de ses jeunes pugilistes en est la preuve éclatante. L'ex-international Khaled Bouchelaghem (mi-lourd), 2 médailles d'or, 2 coupes d'Algérie, plusieurs médailles d'argent et de bronze, et son compère Amor Cheriet (poids léger, 60 kg), détenteur également de 2 coupes d'Algérie et d'une médaille d'or, constituent, avec le poids moyen (75 kg), Samir Meslouh, convoqué en équipe nationale militaire, les plus sûres valeurs de cette nouvelle vague montante de pugilistes qui carburent à pleins tubes. En encadreur averti, Samir Berkane, qui entraîne (toutes catégories confondues) une soixantaine de boxeurs licenciés attribue ses succès retentissants à « l'efficacité de la méthodologie adoptée dans la formation, la maturation et la préparation des athlètes ». Une technique inspirée de la méthode cubaine (l'une des meilleures écoles de boxe au monde), dira-t-il, et qui consiste à « allier scientifiquement la préparation physique générale (PPG), à la préparation physique spéciale (PPS), et enfin, la préparation précompétitive (PPC) ». Au titre de l'édition 2008/2009, un programme préparatoire compétitif impliquant l'école et les catégories cadette, junior et senior, a été exécuté extra-muros, à savoir à Bejaïa, Annaba, Sétif, Tébessa et Constantine, en raison de « la défectuosité de notre salle de boxe qui ne correspond pas aux normes réglementaires », a encore souligné Samir Berkane. En dépit du report et du chamboulement de la préparation, le poids plume (57 kg), Yaâkoub Maouche, s'est adjugé une médaille d'or et une coupe d'Algérie. Véritable école de formation de boxeurs de qualité, le BCCL pâtit paradoxalement de nombreuses défaillances, telles l'absence de tatamis, de ballons vitesse, de gants de compétition et d'équipements (souliers, shorts et maillots de boxe). « Dans le cadre de la promotion et du développement du noble art, nous nourrissons des ambitions autrement plus pointues, surtout avec le projet de la nouvelle salle de boxe, mais pour peu aussi que les aides financières soient réévaluées et mises en adéquation avec le volume effectif des dépenses », a conclu notre interlocuteur.