L'article qui relate les péripéties d'une association d'acquéreurs dans une promotion immobilière à El Kala paru dans nos colonnes le 13 février a suscité des réactions. Dans un droit de réponse adressée à la rédaction, le directeur des Domaines d'El Tarf, mis en cause, ne dément pas les faits qui relatent la situation inextricable dans laquelle se débattent les résidents de la cité du Sétifien. Il ajoute cependant que la direction des Domaines n'est pas restée inactive, comme cela a été dit par les résidents, et a entrepris des démarches récentes, de moins d'une année, pour tenter d'amener le propriétaire de la promotion à s'acquitter du montant de l'assiette qui lui a été attribuée (entre 600 et 700 millions). La direction des Domaines d'El Tarf a en effet retrouvé à Sétif la trace de Abdelaziz Sellam où il a reçu des mises en demeure par le biais de l'inspection de cette wilaya. « Il est venu à la direction d'El Tarf quelques jours plus tard où il s'est engagé, encore une fois, à s'acquitter du montant du terrain. Mais depuis, plus aucune trace. » En août dernier, sur pression de l'association des acquéreurs, nous dit-on, les domaines déposent plainte auprès du tribunal d'El Kala qui la rejette pour absence de preuves. Rien que cela. Il aura fallu l'article paru dimanche dernier pour rappeler à cette administration que le délai de l'appel auprès du tribunal de Annaba prend fin dans deux jours. Pour le directeur des Domaines contacté hier par téléphone, il n'est pas dans l'intérêt du promoteur de régulariser la situation, car les résidents seront alors en droit d'exiger le remboursement de la viabilisation qu'ils ont réalisée à leurs frais. Il rappelle avec insistance qu'il avait orienté les acquéreurs vers la conservation foncière qui, a-t-il tenu à préciser, ne dépend pas de ses services, pour obtenir leur titre de propriété en faisant valoir leur décision de justice. Nous avons également appris que l'association des acquéreurs Amel (espoir en arabe) a demandé officiellement l'ouverture d'une enquête judiciaire auprès du procureur d'El Kala et du procureur général de Annaba. Cela, dans le but de situer les responsabilités des uns et des autres et savoir, enfin, à qui la faute et qui doit payer.