Les fortes chaleurs qui enveloppent Laghouat paralysent l'activité diurne de la ville dont les artères sont désertées pour ne reprendre vie qu'après le ftour (rupture du jeûne) et les prières surérogatoires (tarawih). Le mercure dépasse le seuil des 42°C, chose somme toute normale, de l'avis des spécialistes au regard de la nature semi-saharienne du climat de la région qui se caractérise en cette saison par des pics de chaleurs connues localement sous l'appellation de « samayem ». La situation est difficilement supportable avec les vents de sable et les rafales chargées de poussières, situation devenue le lot quotidien des habitants de Laghouat, du fait d'une désertification avancée affectant quelque 75% du territoire de la région. Face à des conditions climatiques aussi hostiles, les Laghouatis se retrouvent contraints de réaménager leurs habitudes quotidiennes en remettant une bonne partie de leurs activités en soirée où la ville semble renaître et retrouver son ambiance et sa vitalité avec l'ouverture des espaces commerciaux, à l'instar du marché Rahbet Ezzitoune, des petits commerces et des cafés à la satisfaction des clients. Pour accompagner ce regain d'activité nocturne, la direction des transports de la wilaya a invité les transporteurs à assurer un service en soirée, aussi bien entre les quartiers et groupements d'habitations que sur les lignes interurbaines et intercommunales à l'effet de faciliter la circulation des citoyens. La direction de la culture a de son côté concocté un riche programme d'animation et de divertissement couvrant l'ensemble des maisons de jeunes et centres culturels pour égayer et meubler les soirées ramadanesques des Laghouatis, outre les traditionnels échanges de visites familiales qu'encourage et favorise le mois sacré. l