Le président sortant Hamid Karzaï recueille 54,1% des bulletins déclarés valides, dépassant pour la première fois la barre des 50%, permettant une réélection au premier tour. Ces résultats restent néanmoins partiels et susceptibles de larges modifications, en attendant que 100% des bureaux de vote soient comptés et que les enquêtes pour fraude soient achevées. Son principal rival, l'ancien ministre des Affaires étrangères, Abdullah Abdullah, obtient 28,3% des voix. Depuis le lendemain du scrutin, M. Abdullah accuse M. Karzaï de fraudes à grande échelle, avec l'aide de l'Etat afghan. En troisième position arrive le champion de la lutte anti-corruption, Ramazan Bashardost, avec 9,2% des voix, suivi par l'ancien ministre des Finances, Ashraf Ghani, avec 2,7%. M. Karzaï a été installé au pouvoir dès la fin 2001 par la coalition militaire internationale emmenée par les Etats-Unis qui venait de chasser les talibans du pouvoir. Il a été élu en 2004 dans le premier scrutin présidentiel de l'histoire de ce pays tourmenté par 30 années de guerre et de guerre civile. Mais le sortant essuie ces derniers mois une salve de critiques venant des pays occidentaux notamment, certains accusant son gouvernement d'avoir laissé la corruption miner le pays.