Dans un communiqué de presse rendu public aujourd'hui, le Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) bureau de Ouargla dénonce la cabale menée contre le coordinateur national de la CNDDC, Nawfel Chekaoui. Ce dernier vient en effet d'être condamné à une peine de 5 ans de prison ferme assortie d'une amende d'un demi-milliard de centimes pour «attroupement illicite» et «incitation à l'attroupement». Pour la coordination locale de Ouargla, cette condamnation s'inscrit dans un agenda de harcèlement et de répression qui vise les militants du mouvement des chômeurs, à leur tête Tahar Belabbas qui vient de subir, il y a deux jours, une tentative d'agression en plein jour dans les rues de la commune d'Es Senia, près d'Oran. Ce dernier a dû se réfugier auprès des services de police judiciaire pour dénoncer six personnes à bord de trois voitures l'ayant pourchassé pendant plus de deux heures, menaçant de le liquider physiquement. La CNDDC s'insurge contre ces intimidations à l'encontre des militants du mouvement et appelle toutes les associations et forces vives du pays, ainsi qu'au niveau mondial, à soutenir le mouvement dans sa demande d'annulation des poursuites contre Nawfel Chekaoui et à élargir leurs campagnes de solidarité à tous les militants et détenus d'opinion jusqu'à leur libération. Et de dénoncer par ailleurs la prise de position sélective de certaines associations et personnalités nationales avec les militants de droits de l'homme. Le communiqué de la CNDDC demande expressément aux pouvoirs publics de garantir les droits et libertés fondamentales de tous les citoyens, dans le respect des conventions et traités internationaux signés par l'Algérie. Enfin, la CNDDC rejette les tentative de manipulation à des fins politiciennes.