Lors de cette réunion, le ministre de l'Education nationale a déclaré qu'aucune école privée n'a été sanctionnée cette année. À deux jours de la rentrée scolaire, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a multiplié les réunions avec les principaux acteurs de son département pour la réussite de ce rendez-vous annuel. Après les directeurs régionaux de l'éducation, les chefs des établissements, c'est au tour des responsables des écoles privées de s'entretenir avec leur tutelle. “Mon secteur est prêt à aider les établissements éducatifs privés respectueux des lois de la République”, a déclaré Benbouzid, lors de la réunion avec les directeurs des écoles privées, tenue jeudi dernier à Ben Aknoun. Il a expliqué que les établissements privés qui se sont conformés aux lois, qui appliquent les programmes nationaux et adoptent également la langue arabe comme principe fondamental d'enseignement, “bénéficieront de toute l'aide et l'intérêt du ministère de tutelle”. Selon lui, cette aide réside dans l'amélioration des niveaux pédagogiques et éducatifs de ces établissements ainsi que dans la formation des enseignants, l'application des programmes et l'utilisation de la langue arabe. Il a même proposé aux écoles privées de les aider à bénéficier des unités sanitaires. Dans son intervention, le premier responsable du secteur n'a pas manqué de relever certaines imperfections enregistrées au niveau des écoles privées, qui consistent en général en l'exiguïté des salles de classe, au manque de moyens... mais il a reconnu, également, que la plupart des établissements privés se sont conformés à la réglementation en vigueur, notamment en matière de respect des programmes. Cependant, il a précisé qu'aucune école n'a été sanctionnée cette année. Selon les statistiques annoncées par le ministre, il existe près de 23 190 élèves scolarisés dans les 152 établissements privés à l'échelle nationale, dont 94 à Alger. Ces élèves des trois cycles de l'enseignement rejoindront demain dimanche leurs écoles au même titre que les élèves des établissements publics. Par ailleurs, le premier responsable de l'Education a évoqué le départ d'élèves inscrits dans des écoles privées vers les écoles publiques en signalant que “plusieurs élèves scolarisés dans les établissements privés ont quitté ces établissements pour rejoindre les écoles publiques, et cela pour des raisons que j'ignore”. M. Benbouzid a saisi cette opportunité pour rendre hommage à certains établissements qui ont réussi dans le secteur privé et qui obtiennent des résultats exemplaires. Selon le ministre, ces écoles seront fortement soutenues par son département, car elles placent l'intérêt de l'élève au-dessus de toute considération, contrairement à beaucoup d'autres qui font de la profession de l'éducation et de l'enseignement “un fonds de commerce”. Et pour cela, le ministre a averti : “Pour le moment, je ne compte pas sévir ni demander des comptes aux concernés, l'étape de l'évaluation viendra au moment opportun. Si vous appliquez la loi, le gouvernement vous aidera, mais dans le cas contraire, l'Exécutif fera usage de la loi.” Au sujet des résultats obtenus par les écoles privées dans les différents examens, le ministre a indiqué que ceux du baccalauréat sont très proches de la norme nationale, contrairement à ceux du BEM qui sont d'un niveau faible. Il a également qualifié les résultats de la fin du cycle primaire de “très encourageants”, avec plus de 99% de reçus cette année. Il faut savoir que le ministre de l'Education a annoncé l'introduction du brevet informatique (BI) à partir de l'année prochaine.