«A l'approche de l'échéance de la mascarade électorale du 25 novembre 2011, le régime marocain hausse le ton et accélère son escalade répressive. La cible ? Les militant(e)s du Mouvement marocain du 20 février et toutes les forces radicales qui militent pour une rupture totale avec l'absolutisme et le despotisme régnant au Maroc», s'indigne le Mouvement dans une déclaration parvenue mercredi à l'APS. Il relève que ces dernières semaines, le régime marocain «est allé jusqu'à l'assassinat de manifestants et à l'intensification des intimidations et les arrestations à l'encontre des voix libres revendiquant une démocratie au Maroc». «Les convocations policières, les enlèvements et les arrestations arbitraires se multiplient et n'épargnent presque aucune région de notre pays (Rabat, Salé, Casablanca, Fès, Tanger, Safi, Tiflet, Youssoufia, Ouazzane…)», signale le Mouvement, affirmant que les informations parvenant de l'intérieur du pays sont «très alarmantes». «Ces informations témoignent de la férocité de la répression en cours. Les révélations courageuses des rescapées de l'escalades policière actuelle s'accordent à dénoncer les mauvais traitements, tortures et autres interrogatoires portant sur la liberté d'opinion et particulièrement sur le choix politique d'appeler au boycott des élections du 25 novembre», ajoutent les auteurs de la déclaration. Face à cette situation, le Mouvement du 20 février de Paris Ile-de-France exprime son «inquiétude quant à la recrudescence de la répression à l'intérieur du Maroc», exige la libération «immédiate» de tout(e)s les détenu(es) politiques et à leur tête les militant(es) du Mouvement marocain du 20 février et appelle le régime au «respect du choix politique des citoyens de se positionner contre la participation et pour le boycott des élections prévues le 25 novembre». Tout en alertant l'opinion publique internationale, et particulièrement française, sur les «abus du pouvoir marocain contre les libertés fondamentales et les droits humains au Maroc», il appelle à un rassemblement artistique samedi après-midi à Belleville (est de Paris). Ce rassemblement s'inscrit dans le cadre d'une semaine de solidarité internationale et face au «tournant répressif irresponsable» que connaît le Maroc, indiquent les organisateurs. Soutenu en France par des organisations et des partis politiques de gauche, le Mouvement du 20 février Paris/Ile-de-France est né dans le sillage du mouvement déclenché ce jour-là, au Maroc et à l'étranger, pour réclamer des «réformes politiques» dans le royaume. Il avait appelé, début novembre, au boycott des élections législatives du 25 novembre, emboîtant ainsi le pas à Ennahdj Edimocrati (voie démocratique, extrême gauche), au Parti de l'avant-garde démocratique et sociale (PADS, gauche), à El Adl oual Ihsane (parti islamiste non reconnu, mais toléré) et au Parti socialiste unifié (PSU).