Sous la houlette de Mesbah Mokhtar, un descendant de ce saint homme, tous les habitants de ce douar se sont impliqués bénévolement dans les travaux de réhabilitation de la zaouia. Même les autorités locales, à travers les services techniques de l'APC et de la daïra, ont apporté leur aide à cette action citoyenne et de solidarité. Pour les habitants de la région, le nom d'Ali Bendjaddi reste synonyme de sagesse, de justice, d'humilité et de clairvoyance. Dans la seconde moitié du 19ème siècle, alors que sa terre natale vivait dans la douleur et dans le sang la colonisation française, Ali Bendjeddi «voyait déjà» ce que serait, un jour, son pays lorsqu'il recouvrirait son indépendance. Ces paroles, aujourd'hui encore transmises de père en fils, parlaient des bouleversements que connaîtrait la société algérienne, des évolutions techniques, de l'avènement du rail comme mode de transport, des réseaux d'adduction d'eau potable et de bien d'autres choses encore devenues aujourd'hui des réalités. Dire, qu'à cette époque, ces affirmations suscitaient les sourires, l'étonnement voire les railleries de l'auditoire. Pour la journée du vendredi, le programme élaboré à cette occasion prévoit la visite de la zaouïa, une cérémonie de pose du burnous sur le mausolée du défunt. Après la prière du vendredi, une grande parade de cavaliers est prévue avec un spectacle de fantasia riche en couleurs. Du beau spectacle en perspective promet Mesbah Mokhtar.