Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le ministère des Transports informe que pas moins de 400 véhicules ont été débarqués, le 15 septembre dernier, au port de Mostaganem. Cette opération s'est déroulée, ajoute-t-on, dans de bonnes conditions. Elle fait suite à la décision des pouvoirs publics de désengorger le port d'Alger et d'orienter le trafic des marchandises non conteneurisées vers d'autres ports nationaux. Les concessionnaires automobiles, qui ne cessent de demander un délai supplémentaire afin de mieux se préparer, n'ont d'autre choix que les trois ports de Ghazaouet, Mostaganem et Djendjen. Les concessionnaires automobiles qui ont demandé audience auprès du ministre des Transports, Amar Tou, afin de défendre leur position n'ont pas obtenu gain de cause. « Nous n'avons reçu aucune réponse », affirme notre source qui ajoute que c'est un importateur de véhicules de marque française qui a lancé cette « opération test » depuis le port de Mostaganem avant même la date fatidique du 1er octobre. Tous les véhicules ont pu, selon notre correspondant de Mostaganem, débarquer et ce, en un laps de temps de cinq heures. Le bateau, de 102 mètres de long et 9000 tonnes de charge et qui venait de Slovénie, a pu quitter le port le jour même. « Les véhicules ont tous été dédouanés et ont commencé à prendre la route en direction d'Alger dès hier », ajoute notre source qui précise que les services des douanes ont mis les bouchées doubles afin de libérer les véhicules dans un laps de temps. Il est utile de préciser que le port de Mostaganem continue d'accueillir des centaines de véhicules de marque VW importés par Sofiemca. Il n'en demeure pas moins que, selon une correspondance du PDG du Port de Mostaganem, le car-carriers et les navires d'une longueur de 200 m et d'un tirant d'eau de 8,50 à 9 mètres ne peuvent accoster pour des raisons de caractéristiques nautiques du port. Toutefois, selon le premier responsable du port, l'entreprise est disposée à recevoir des navires de véhicules qui répondent aux données physiques du port. Cette lettre confirme que les car-carriers ne peuvent y débarquer leurs véhicules encore moins celui de Ghazaouet qui vient d'être choisi pour recevoir une barge de ciment de 300 000 tonnes. Le port de Djendjen possède une passe assez large (500 m), ce qui induit une agitation résiduelle dans le bassin, selon une étude du laboratoire d'études maritimes. Des travaux d'amélioration des conditions d'agitation sont en phase de démarrage ( ?), ce qui permettra d'accueillir de gros navires dans de bonnes conditions, peut-on lire dans cette correspondance. Quoi qu'il en soit, les cars-carriers prendraient de sérieux risques en tentant d'accoster au port de Djendjen, quand on sait que les services des douanes ne sont même pas informatisés. Les concessionnaires n'ont d'autre choix que de faire appel à de petits navires de transport de véhicules.