Très bonne nouvelle pour la famille Sadji de Maghnia qui vient d'apprendre que son fils Ouassini, porté disparu depuis le 19 août dernier, a finalement retrouvé sa cellule de la prison de Meknès. Une cellule, rappelons-nous, qu'il avait quittée menotté, encagoulé et transféré vers une destination inconnue par une trentaine de personnes armées jusqu'aux dents. Son frère Badreddine nous en parle, heureux : « Avant-hier un peu après minuit, on nous a appelé de Meknès pour nous apprendre que mon frère était sain et sauf ! Nous en avons la preuve. » Il ne veut pas en dire plus. Ouassini Sadji, qui doit être libre dès le 15 octobre prochain, après avoir purgé 14 ans de détention dans différentes prisons marocaines (Kenitra, Rabat Salé et Meknès) a été condamné en 1995 à Oujda (Maroc oriental) pour soutien au terrorisme. « Je remercie le journal El Watan qui nous a beaucoup aidés dans cette histoire. D'ailleurs, nos contacts au Maroc nous prient d'arrêter d'avoir recours à vous, les journalistes. Il faut dire que la pression a payé », reconnaît Badreddine. De source non officielle, le directeur de la prison de Meknès et deux de ses assistants auraient été mutés.