La famille Sadji de Maghnia lance un appel aux autorités algériennes pour sauver son fils Oussini, incarcéré il y a 14 ans à Meknès et transféré récemment dans la maison d'arrêt de Rabat Salé. Asthmatique et à six mois de sa libération, Ouassini, 43 ans, est dans un état lamentable. Son frère Badreddine, qui a pu s'enquérir de sa situation, confesse : « Mon frère et les deux autres compatriotes, dont Berouis de Tlemcen, subissent les pires sévices de la part de l'administration pénitentiaire. Ils sont soumis aux tortures et à l'interdiction des soins. » La famille Sadji, pour laquelle il a été impossible de constituer un moyen de défense au Maroc, accusent l'ancien directeur de la sûreté qui avait procédé à l'arrestation injustifiée de son fils qui était en situation régulière et le coordinateur de la direction des prisons du Maroc, « l'instigateur des tortures ». « Mon frère a été transféré dernièrement de la prison de Sidi Saïd de Meknès à Salé dans des conditions terrifiantes. Autant dire que c'était un kidnapping. A 5h, il a été encagoulé et menotté avant d'être emmené dans des conditions effroyables à Salé.Il n'a même pas été autorisé à prendre ses effets personnels. Aujourd'hui, il croupit dans une cellule obscure avec, par intermittences, des séances de torture. Mon frère est gravement malade et risque de mourir à six mois de sa libération », raconte-t-il, les larmes aux yeux.La famille Sadji appelle aussi, les organisations des droits de l'homme à venir en aide à son fils : « Nous demandons que les responsables de cette situation soient déférés à la justice. » Aujourd'hui, Ouassini et les deux autres Algériens claquemurés abusivement observent une grève de la faim pour attirer l'attention du monde sur leur sort…