L'ancien président Jimmy Carter a estimé que le ressentiment exprimé par de nombreux Américains contre Obama et les critiques virulentes dont il fait l'objet sont liés au racisme. Barack Obama, le premier président noir de l'histoire des Etats-Unis, estime que le racisme n'est pas un « élément majeur » dans la contestation à l'encontre de sa politique, dans plusieurs interviews télévisées devant être diffusées aujourd'hui. « Y a-t-il des gens qui ne m'aiment pas à cause de la race ? Je suis sûr qu'il y en a. Ce n'est pas l'élément majeur ici », a affirmé Barack Obama dans un extrait de l'émission dominicale de CNN State of the Union, diffusé vendredi soir par la chaîne. Le président américain, confronté à une intense vague de protestations, due pour une bonne part à son projet de réforme du système de santé, participe ce week-end aux cinq principales émissions d'informations dominicales. L'ancien président Jimmy Carter a estimé cette semaine que le ressentiment exprimé par de nombreux Américains contre Barack Obama et les critiques virulentes dont il fait l'objet sont liées au racisme. « Je pense qu'une part écrasante de l'intense animosité qui s'est exprimée envers le président Barack Obama tient au fait qu'il est noir, qu'il est afro-américain », a déclaré M. Carter, 84 ans, dans une interview diffusée mardi sur la chaîne NBC. « L'énorme majorité de la population américaine est plus préoccupée par la façon dont les projets de réforme de la santé la concerneront », a ajouté M. Obama selon un extrait de son interview à la chaîne ABC. « Il existe dans ce pays un ancien débat qui est habituellement plus virulent pendant les périodes de transition ou lorsque les présidents essaient de mettre en œuvre d'importants changements », a encore déclaré le président à CNN. « Les choses qui ont été dites à propos de FDR (l'ancien président Franklin Roosevelt) sont assez semblables à celles qui sont dites à mon propos qu'il était communiste, qu'il était socialiste », a ajouté Barack Obama. Le porte-parole de la Maison-Blanche Robert Gibbs avait répondu mercredi aux propos de Jimmy Carter pour tenter d'apaiser le débat. « Le président ne croit pas que ces critiques aient quoi que ce soit à voir avec sa couleur de peau », avait dit M. Gibbs.