Dans leur document daté du 25 mai 2009 et adressé à toutes les hautes autorités du pays, les syndicalistes de la biscuiterie Ulker (actionnaire turc, ndlr) de Oued Bellah dénoncent l'état de vétusté des équipements, la mauvaise qualité des biscuits fabriqués dans cette biscuiterie, l'absence d'investissement comme le stipulait l'accord de 2005, la vente des machines existantes et la fuite de l'argent vers l'étranger. Immédiatement, les Turcs avaient réuni les syndicalistes pour calmer les esprits, afin que la situation qui prévaut ne s'ébruite et les autorités ainsi que la presse n'accaparent l'information. « Les fournisseurs de la biscuiterie risquent de rompre les approvisionnements, d'autant plus que notre usine rencontrent des difficultés financières et cela compliquera davantage la situation ». Seul le profit compte au détriment de la santé du consommateur dans l'esprit des responsables de cette biscuiterie. Toutes nos démarches entreprises lors de la visite du ministre de la PME dans cette usine afin d'arracher des informations relatives au capital de la biscuiterie de Oued Bellah se sont heurtées à des « dérobades diplomatiques » du Turc Ozmeric Ahmet Fatih, de Boumaraf et du PDG de Flash. « L'investisseur » turc a fait venir une armada de son pays pour profiter de l'aubaine, en offrant à ses compatriotes des postes d'emploi rémunérés à coups de centaines de milliers de dinars, on y trouve même des postes de démarcheurs. Il suffit de vérifier la fiche de paie des universitaires et des ingénieurs algériens pour se rendre compte de la « tartuferie ». Les deux dernières visites ministérielles effectuées au niveau de la biscuiterie de Oued Bellah sont celles de M. Djaâboub, ministre du Commerce, et de M. Benbada, ministre de la PME. Aucun n'a pu trouver la solution idoine pour relancer cette unité de production de biscuits et de confiserie, produits bénéficiant d'un label, puisqu'ils ont été exportés dans le passé. Le Turc a installé des équipements déjà utilisés et vétustes pour remplacer d'autres équipements. Les travailleurs sont devenus impuissants face au « braconnage » entrepris dans cette usine. A présent, les 146 travailleurs permanents de la biscuiterie sont chez eux et attendent le dénouement par une décision de justice. Quant à l'effectif contractuel au nombre de 12 continue à se charger de la permanence, la seconde moitié effectue de temps à autre des détours à Oued Bellah pour s'enquérir de la situation. Le PDG de Flash et PDG de la NBC, Boumaraf Hacen, occupait le poste de sous-directeur des importations de la « défunte » société nationale Sempac, entreprise publique qui avait importé les équipements de cette biscuiterie auprès des fournisseurs installés en Italie. Celui-ci a réussi à céder ses actions au Turc Ozmeric Ahmet Fatih avant le délai de 5 ans d'exploitation de ses actifs. Le Turc ne veut plus lâcher « sa proie » avant qu'il ne soit payé rubis sur l'ongle de tout son actif, qui, selon ses estimations, se chiffre désormais à des dizaines de milliards de centimes après sa réévaluation.