Les dernières pluies enregistrées au début de l'automne ont laissé apparaître, une nouvelle fois, des défaillances graves dans la prévention des inondations et la prise en charge des victimes de ces catastrophes. L'exemple le plus édifiant est celui des 50 familles de la localité d' Ain Hamadi, dans la commune côtière d'El Marsa. Non seulement le réseau d'évacuation des eaux pluviales est inexistant mais en plus, les sinistrés ont été abandonnés à leur triste sort sans aucune assistance des services de l'Etat. Pour beaucoup, les dommages causés à ces habitations en toub auraient pu être évités, du moins limités, si les pouvoirs publics avaient pris les mesures nécessaires. Les occupants avaient, à plusieurs reprises, nous dit-on, attiré l'attention des autorités locales sur la menace qui pesaient sur eux, mais en vain. Une fois la catastrophe survenue, certains élus et responsables de la Daira se sont empressés de se rendre sur les lieux mais pour constater les dégâts. Le pire est à venir si aucune mesure concrète n'est prise pour contrer les crues des oueds et remettre en l'état les conduites principales d'évacuation des eaux pluviales. Le danger guette notamment les riverains des cours d'eau de Ténès, d'Oued Fodda et de la ville de Chlef. Rappelons qu'en décembre dernier, plusieurs habitations ainsi que des établissements scolaires avaient été inondés par les crues dans ces localités. Le Wali de Chlef et le Directeur de l'hydraulique avaient annoncé à l'époque que toutes les dispositions seront prises pour éviter de telles catastrophes. Si effectivement des projets d'endiguement ont été lancés, il reste que beaucoup de villes et de villages sont exposés aux risques d'inondations du fait de l'état lamentable dans lequel se trouvent les réseaux d'évacuation des eaux. Il suffit de quelques précipitations pour que ces derniers se transforment en véritable bourbier qui perturbe sérieusement la circulation et rend la vie des plus contraignantes avec sont lot de rues boueuses et de décor noirci.